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 Au musée, une exposition de Lune Noire

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Sibylia Batsakis

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MessageSujet: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeDim 15 Aoû - 22:15

Encore une fois, Analica était venue faire un tour au Musée New Walk. Même si elle ne se permettait pas de faire le voyage trop souvent, étant donné le chemin que cela représentait depuis chez elle, elle se faisait un point d'honneur de venir visiter au moins une fois toute exposition qui en valait la peine. Après tout, elle ne pouvait espérer rendre sa collection exhaustive de tout ce que l'âme humaine avait créé depuis la Chute, et changer d'air lui de temps en temps lui faisait tout de même un peu de bien.

Pour l'instant, la Selenim prenait son temps à explorer l'exposition d'art précolombien, savourant des yeux les multiples objets anciens. C'était, en quelque sorte, un façon pour elle de se rapprocher de ses frères qu'elle n'avait jamais réellement connu, ces adversaires des Glaives prométhéens qui s'étaient réfugiés en "Amérique centrale" après les Guerres élémentaires. Elle en venait parfois à se demander ce qui serait advenu d'elle si elle les avait suivi, mais le questionnement n'était jamais que curiosité passagère.
D'un certain côté, le travail que ces Selenim avaient accompli impressionnait Analica. Tout ici semblait évoquer la Lune Noire, et le subtil Chant des morts, pour un observateur attentif. Hors de la portée du profane, bien évidemment, la légère touche de morbidité et de folie ne pouvait que rendre la collection plus charmante aux yeux d'Analica.

Elle avançait tranquillement à travers l'exposition, prenant le temps de savourer chaque pièce avant de passer à la suivante. Qu'elle ait déjà visiter cette partie du musée n'y changeait rien : certaines choses ne pouvaient simplement pas la lasser.
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Dante
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeLun 16 Aoû - 22:59

La vie de Dante semblait aller beaucoup mieux depuis le retour en force d’Astaroth. Pour lui, les journées étaient dix fois plus belles, les nuits cent fois plus belles, la lune plus clair et le soleil plus doux, la douleur physique de son corps s’était amoindri même s’il ressentait toujours la terrible morsure de son ka-soleil dans son être entier, il pouvait maintenant se déplacer librement, même si sa peau n’avait pas encore retrouvé son teint basané, ses yeux avaient encore de longues cernes, très profondes, un air calme, et ses yeux bleus comme les glaces éternelles étaient encore morne, mais la lueur d’espoir avait retrouvé sa place au sein de son iris, et tout reprenait calmement son cours, il pouvait à nouveau respirer l’air frais de l'Angleterre, se balader dans les rues, sans avoir recours à ses ombres. Oh, il ne fallait pas penser qu’il ne s’en servait plus du tout, mais il y avait peu de temps qu’il pouvait sortir et il en profitait, espérant néanmoins éviter une rencontre sévère avec un Rosicrucien ou encore avec un Templier, il se contentait donc d’éviter le quartier chinois et les quelques universités de la ville, ce n’était somme toute pas si difficile pour lui qui n’appréciait pas particulièrement la nourriture chinoise, ni les grandes universités canadiennes, dans les faits. Ce matin-là d’août, il avait regardé par la fenêtre pour voir que le temps était gris, le soleil ne plombait pas les rues comme les dernières semaines. Il avait regardé ensuite l’heure sur le petit cadran qui jonchait la petite table de chevet, il indiquait quelques minutes passé midi, une mauvaise heure pour se réveiller, mais il avait néanmoins pris la décision consciente de se réveiller. Il s’était levé, avait pris une douche, comme tous les matins avant de faire le tour de la petite maison d’Abishai. Celui-ci était parti pour un voyage d’affaire, avec Nikolai, cela voulait dire qu’il y avait du travail pour l’Arcane dans lequel il n’était pas impliqué. Il avait trouvé ensuite la note de son ami sur la porte du frigo lui indiquant qu’ils reviendraient le lendemain midi, et cela le rendit sa journée plus agréable, mais il prit une bière et un bol de céréales pour commencer sa matinée en force.

Puis la question tomba. Il était maintenant quatorze heures, et la question subsistait : Que faire en attendant? Il était trop tôt pour sortir dans un club, de toute façon il était encore trop fatigué pour cela, il se coucherait probablement encore tôt ce soir-là. S’il dormait beaucoup moins et était fonctionnel, il passait encore quatorze heures par jour à dormir. Sans vraiment penser, il s’était levé et était parti, par son moyen de transport favori, pour se rendre au centre-ville, là où l’Arcane possédait un petit appartement où il pouvait aller en toute sécurité. Il sortit dans les rues et finalement, ses pas le guidèrent vers le Musée des Beaux Arts. Il avait volé la badge VIP de son amant, de toute façon il n’en aurait pas besoin où il était et il entra tout simplement, pour regarder autour. Il avait fait le tour en regardant les oevures qu’il avait vues des dizaines de fois, il connaissait d’ailleurs la plupart de leurs histoires. D’ailleurs, s’il n’était pas fou des musées, on devait dire que Nikolai, lui pouvait y passer ses journées sans jamais s’ennuyer. Puis le choc lui revint, un grognement sourd naquit dans sa gorge et il s’arrêta net. Il n’avait vu personne le regarder, mais il marcha tranquillement pour s’approcher de cette œuvre qu’il avait vu par le passé, il l’avait touché, l’avait ressentie, et l’avait même habité. Un bas-relief… sa stase. La stase de Virgile maintenant. Il soupira doucement et se laissa choir sur le banc le plus proche, de toute façon ses jambes étaient à demi morte, et il se prit dans une contemplation qui le ramena des années en arrière. Il n’y touchait pas, non, il regardait la reproduction d’un vieux combat, il se souvenait de chaque détail, il connaissait encore toutes les lignes, mais surtout il y avait ce sentiment détesté d’être si près de chez lui, de sa maison…

Il ne remarqua pas la jeune femme qui, elle aussi, semblait trouver un certain réconfort entre ces toiles et dans ces vieilles histoires, trop souvent oubliées ou déformées par l’homme. Elle connaissait peut-être l’endroit par cœur, mais si elle avait déjà vu un homme aux cheveux de neige assis à cet endroit, ce n’était pas le même, celui-ci avait l’air si fatigué, si malade…
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Sibylia Batsakis

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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeMar 17 Aoû - 18:33

Comme cela lui arrivait souvent, Analica se coupa lentement de tous les sons ambiants, laissant la douceur de la Pavane remplir ses oreilles. Elle savait, par l'expérience, qu'elle ne pouvait se laisser aller au Chant des morts trop longtemps sans en subir d'affreuses conséquences, mais elle pouvait facilement se permettre quelques minutes d'écoute sans risque d'effets secondaires.

Mais voilà que, subitement, la pièce du musée où elle se trouvait prenait une toute autre mélodie en Ouïe-Ka. Il y avait quelque chose de changé... Un court instant de réflexion permis à la Selenim de trouver la cause du changement : un de ses frères de Lune Noire était entré. Elle se retourna calmement, observant maintenant la poignée d'humains qui parcouraient la galerie en ce milieu d'après-midi, à la recherche de celui qui serait si fondamentalement différent même s'il présentait la même apparence.
Elle n'eut aucune difficulté à repérer l'homme au regard vide tombé plus qu'assis sur un banc pas très loin, et à se convaincre d'aller discuter un peu. Il y avait longtemps déjà qu'elle n'avait pas eu l'occasion de côtoyer des Immortels, et la rencontre promettait d'être intéressante.

Le portrait qui se dessina lorsqu'elle s'assit était des plus étranges : à côté de l'homme hagard, avec ses cheveux blancs et son visage creusé, s'était assise une jeune femme au teint plus basané, habillée d'une robe noire simple peut-être un peu trop chic pour l'occasion, vibrante de santé. On aurait presque pu voir le miroir symbolique entre les deux tant chacun avait l'air du négatif de l'autre.

Assise là, Analica porta son regard sur la pièce que Dante regardait. Un bas-relief qu'elle connaissait bien, comme tout le reste du musée, d'ailleurs. Sans doute rappelait-il quelque chose de plus à l'homme, pour l'envoyer dans ses propres pensées ainsi.

« On dirait que je ne suis pas la seule à voir réellement ce qu'ils exposent ici, n'est-ce-pas, monsieur le vampire? » dit-elle calmement, sur un ton de conversation.
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeMar 17 Aoû - 20:05

Dante observait la pièce avec tant d’attention que certains auraient pu croire qu’il y cherchait quelque chose ou qu’il y voyait une ou deux choses que les experts avaient manquées. Mais personne dans ce bas monde ne pouvait si bien connaître cette œuvre que lui et son frère. Ils l’avaient partagée, ça avait été leur maison, la source de bien des douleurs, mais l’endroit où ils pouvaient toujours se retrouver, jusqu’à ce que qu’arrive le jour fatidique du moins, et que Dante du dire adieu à cette œuvre d’art qu’il avait observé comme une prison mais aussi comme une sauveuse pendant tant d’années. Il avait oublié le sentiment, l’impression de se retrouver à l’intérieur, ou du moins l’absence de sentiments, l’absence de douleur, finalement c’était un peu comme lorsqu’il était très malade et qu’il se faisait un bouclier émotif de ses ombres. Mais pour L’instant, il se retrouvait face à un passé que beaucoup de Selenim aurait tenté de retrouver mais pour lui, il ne savait pas trop, même si cette nature sombre lui avait volé beaucoup, tout particulièrement son frère, il avait apprit beaucoup de chose et il savait qu’il avait des amis qu’il ne pourrait simplement oublier, il ne pourrait simplement mettre Loki ou encore Abishai ou Astaroth dans son passé comme de vulgaires impressions, il y avait tant de choses qu’il devait considérer, mais si sa nature même était de redevenir humain, cela serait peut-être une nouvelle voie pour le sentier d’or du Chariot. Il fut tiré de ses pensées brusquement lorsqu’une jeune femme prit place à côté de lui.

Il releva la tête lentement pour la regarder, elle portait une robe noire et ses cheveux étaient foncés, comme son teint. Il haussa un sourcil en se demandait ce qui pouvait bien inciter une jeune femme à venir s’asseoir ainsi à côté de lui lorsqu’il se trouvait dans cet état. En fait, il devait admettre que cette inconnue lui rappelait un tant soit peu Agathe, qu’il avait côtoyé beaucoup en arrivant à Montréal, mais maintenant moins, il n’avait plus la force d’entretenir ses vieilles relations. Il l’avait ressentit en son noyau, ce n’était pas très difficile. Même lorsqu’il n’écoutait pas la Pavane, il pouvait entendre els ombres, ce n’était certes pas le Chant des Morts, mais il ressentait la présence des ombres qu’elles soient physiques ou encore tout à fait immatérielle, comme celles qui se trouvaient au centre du noyau d’un Selenim, ou du pentacle d’un Nephilim ayant eu de trop grands contacts avec la Lune Noire. Ceci étant dit, il se contenta de sourire doucement à la jeune femme, un sourire qui aurait pu passer pour celui d’un séducteur si l’homme qui le lui adressait ne semblait pas si fatigué et usé, à la rigueur. Toujours les bons mots, il lui fallut néanmoins quelques secondes pour trouver quoi dire, car cette pièce faisait toujours naitre en lui des émotions qu’il ne pouvait expulser immédiatement et le sentiment de mélancolie s’accrochait à lui et persistait encore et encore, même lorsqu’il détourna son regard du bas relief.


« Vous trouvez que j’ai L’air d’un vampire, vous devez faire erreur sur la personne… » Il eut un sourire, fatigué celui-là et il mit sa main devant sa bouche alors qu’il toussa un peu. Vraiment c’était plus la maladie qui affligeait ce corps avec lequel il était maintenant pris à jamais. Il prit une langue inspiration et après avoir détaillé la jeune femme, il haussa des épaules. « Je n’irais pas jusque là, j’aime juste beaucoup cette œuvre, on peut dire que j’y ai un certain attachement. »
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Sibylia Batsakis

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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 21:31

Analica sourit à la réponse de Dante. Sa réaction, en temps normal, aurait plutôt été de rire ouvertement de la plaisanterie - du moins, c'est ainsi qu'elle voyait cette réponse -, mais cela aurait été beaucoup trop déplacé alors qu'ils se trouvaient en plein centre d'un musée. On ne passait pas six siècles à la cour sans apprendre un rudiment de bonnes manières, et elle se considérait comme une référence en la matière, même si les mœurs avaient beaucoup changé (en mal) depuis.
Visiblement, elle était de bonne humeur. Elle considérait avoir une attitude positive de l'existence, chose relativement rare chez les Selenim. Certains le lui reprochaient, mais elle leur rendait bien la pareille face à leur propre vision sombre du monde. Puisque l'on a l'éternité, aussi bien en profiter, n'est-ce-pas?

« Allons, avec votre teint pâle, votre visage creusé de fatigue et vos cheveux blancs, vous avez le portrait type du rôle. Et puis, les légendes de vampires ne se sont-elles pas inspirées des pratiques des nôtres? Ce n'est pas parce que les humains ne nous comprennent pas qu'ils peuvent simplement nous ignorer. »

Elle reporta un peu plus son attention sur l'objet qu'ils observaient à deux. Le bas-relief semblait être plutôt anodin par rapport au reste de l'exposition, ou du moins assez simple pour qu'il ne retienne pas autant d'attention par sa seule présence physique. Il devait y avoir autre chose... dont Analica ne savait rien. Il est vrai qu'elle ne s'était jamais laissée aller à une observation en Vision-Ka de ce que l'on trouvait dans le musée, mais c'était plutôt la visibilité profane de la chose qui la retenait. Dans tous les cas, l'homme assis à côté d'elle devait bien savoir de quoi il retournait, pour s'abandonner ainsi dans l'objet. Et, leur relation se tenant d'un bon pied pour l'instant, elle se risqua à aborder le sujet.

« Mais je suis curieuse. Vous dites vous sentir attaché à ceci. Pourquoi donc? Ce ne doit pas être par simple goût esthétique, il y a bien d'autre choses ici qui sont beaucoup plus dignes d'intérêt. Aurais-je tort de présumer qu'il y a une raison personnelle derrière ce choix? »
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeMar 24 Aoû - 17:53

« A ta place je ferais plus attention à qui je parle de quoi, ma belle, on sait jamais quand il peut y avoir une oreille indiscrète, et soyons honnête, c’est pas ça qui manque ici, des oreilles indiscrètes. » Oh, Dante aurait pu être plus discret s’il avait voulu le faire, mais force était d’admettre qu’après tant de temps passé à patauger dans des histoires qui ne le concernaient pas toujours, on avait finit par le remarquer, du moins pour l’instant on le laissait en paix, mais qui savait ce qui l’attendait vraiment lorsqu’il aurait le dos tourné. Présentement, dans cette seule forme physique, il n’était pas une menace pour grand monde. Au premier regard, il ressemblait à un humain dans la vingtaine, fin vingtaine, avec des cheveux cours et blancs, comme un vieil homme, mais surtout avec les traits tirés d’un être malade depuis trop longtemps. La plupart avaient tendance à penser au SIDA ou encore au cancer, alors que c’était une forme tout à fait différente de maladie. Or, force était d’admettre que cette apparence presque trompeuse faisait de lui un espion parfait, un humain avec un peu de lune noire, de corruption, pouvait sembler plus longue. La seule preuve de son immortalité était sa propre ombre qui semblait vouloir rejoindre les autres, légèrement plus longue, légèrement plus sombre. Il soupira doucement et tourna ses yeux bleus vers la femme. Il ressentait sa présence, et même s’il était encore grandement affaibli tant au niveau de son noyau que de son corps humain, il savait quand se trouvait, près de lui, une source d’énergie maudite, comme un baume réconfortant sur ses nombreuses blessures ouvertes.

Il soupira doucement et regarda de plus près le bas-relief. On dirait qu’il tentait de se souvenir de quelque chose, mais dans son regard, il n’y avait ni une grande mélancolie, ni une tristesse, ni de la colère, simplement la recherche de réponses. Mais finalement il secoua de la tête et se retourna sur le banc de pierre pour regarder la jeune femme, assis à califourchon sur le grand banc de pierre à côté de la jeune femme, mais pas trop proche. Il la regarda un instant avec un sourcil relevé, contrairement à certains Selenim, il n’était pas toujours sur la défensive, et comparativement à une quantité infâme d’immortels, il n’était pas prompt à faire un jugement précipité. Non, il préférait prendre le temps d’apprendre à connaître chaque personne, surtout quand ces personnes étaient de jolies damoiselles. Bon, il pouvait entendre la voix de… valait mieux ne pas penser à cela, tout simplement. De toute façon, il était libre de ses actions alors il posa ses mains sur le banc de pierre, penchée légèrement vers l’arrière et il lui sourit, tout simplement, ce sourire en coin, son sourire aurait pu sembler comme celui d’un séducteur, mais ce n’était pas son intention, non, Dante était simplement d’une grande beauté, et il le savait, captivant, même.
« Même si je suis un peu magané, dirais-t-on, j’trouve que je suis encore pas trop mal, non? »
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Sibylia Batsakis

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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeJeu 26 Aoû - 23:21

Si l'homme en face d'Analica avait normalement un visage à faire tourner les têtes, elle ne sembla pas le remarquer. Ce n'était pas exactement par manque de considération pour lui; il s'agissait plutôt d'une simple incapacité à déceler ce genre de choses. Il n'était pas question pour elle de juger du physique de son interlocuteur, une absence de réelle opinion et non une vision neutre. L'insensibilité au caractère physique de cette homme avec qui elle discutait.

Pouvait-elle vraiment révéler ce genre de choses à cet autre Selenim? Lui montrer à quel point son monde à elle était devenu gris et fade, seulement couvert d'une mince couche de couleurs vives ne pouvant que rendre la réalité sous-jacente encore plus morne? Voyant qu'il ne souhaitait pas aborder le sujet du bas-relief en trop de détails, Analica choisit de jouer elle aussi la carte du mystère. Et puis, la conversation semblait vouloir dériver vers d'autres eaux, plus vivantes et moins ternes. Si l'autre ne mourait pas d'une crise cardiaque avant. Alors soit! Mieux valait continuer sur le ton de la plaisanterie, et profiter de ce que le monde avait à offrir.

« Vous avez parfaitement raison, et êtes en effet très mal en point. Et quant à votre attrait physique, je suis sûre qu'il y en a des mieux placés que moi pour vous répondre. Mais si vous tenez réellement à avoir mon avis, je trouve surtout que vous avez un visage d'enterrement. Assez pour vous placer dans un cercueil, si vous voyez ce que je veux dire. »
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeJeu 2 Sep - 11:29

Dante eut un moment de recul avant d’avoir un rire franc en secouant de la tête. C’était la première fois qu’on lui disait une chose telle que celle-ci! Une tête d’enterrement! Il était vrai qu’il ne rayonnait pas de bonheur tout le temps, mais son visage creusé et sa fatigue avait une plus grande impression de maladie que de mort, car les morts paraissaient souvent bien sur le lit de mort, dans leur cercueil… chose qu’il ne connaîtrait pas, car jamais, ô grand JAMAIS Abishai n’oserait lui faire cela, lorsqu’il s’éteindrait enfin, il voulait simplement être laissé en paix et s’évanouir dans les champs magiques, il n’y avait aucun intérêt à conserver quelques jours, tout au plus, simplement pour que ses proches puissent pleurer autour. Non, il ne voulait pas de cela, et, à son image, Dante voudrait une célébration, un gros party, quoi, mais heureusement, ils n’en étaient pas encore là, et avec beaucoup plus de chance, cela serait encore fort loin.

Contrairement à ce qu’on pouvait s’attendre des Selenim, Dante avait ce genre de caractère optimiste, presque trop joyeux pour une personne qui côtoie la mort de façon régulière, pour une personne qui manipule la folie et les ombres, il gardait cette attitude positive, presque inattentive, du moins c’était l’impression qu’il donnait, d’être superficiel, d’être un peu trop humain, mais était-ce vraiment le cas? Le cas de celui qui avait écrit la Commedia dell’arte? Dur à dire. Il lui faisait étrange de ne pas se cacher derrière un masque, derrière l’une de ses ombres, et s’il pouvait toujours être lui-même avec les gens qu’il connaissait bien, il y avait de ces moments où il se disait que ce serait mieux d’avoir une ombre assise à sa place, sur le banc d’un musée, par exemple. Mais il ne s’en plaint pas, car il se laissait toujours la chance d’accepter la vie telle qu’elle était, avec ses joies et ses petits désagréments. Il pencha la tête vers le côté et la regarda de ses yeux bleus, de ses yeux clairs comme les cieux, ils étaient beau, mais dans leur fond on pouvait presque voir une tristesse éternelle, la douleur d’être pris dans un corps qui ne lui répondait plus. L’homme se leva calmement pour s’approcher du bas-relief. Il ne pouvait le toucher, il y avait cette boite de verre qui bloquait l’accès mais il se pinça les lèvres en regardant chacun des détails. Une partie de lui se mourrait d’envie d’ouvrir la boite pour passer ses doigts dessus, mais il n’en fit rien, peut-être parce qu’il respectait bien les conventions humaines, mais dans les faits, il acceptait celle-ci parce qu’il respectait les objets d’arts, les objets datant d’autres époques. On ne le penserait pas un savant, du moins historiquement, ou un écrivain, juste à le regarder, mais c’était peu important.


« Je ne tiens pas à être placé dans un cercueil, je préfère laisser ça aux morts et à ceux qui ont des fétiches vraiment étranges, et dieu sait qu’il y en a… » Il passa ses doigts sur son menton, pensif, il avait entendu beaucoup de choses, les gens à Leicester semblaient assez libérés de ce côté, et on lui avait offert des trucs vraiment étranges parfois. Et une fille avait tenté de violer son neveu, que de souvenirs…. « De toute façon, ce qui compte c’est mon sourire, bien plus que mes cernes, non? » Pour prouver son point, il tourna la tête et lui fit un grand sourire, légèrement séducteur, mais surtout ce genre de sourire aux dents très blanches qui pouvait faire craquer n’importe qui, ou presque.
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeLun 6 Sep - 22:34

En voilà au moins un qui semblait partager la vision qu'avait Analica du monde. L'univers avait tant à offrir à qui faisait l'effort d'ouvrir les yeux, il était pratiquement impossible de ne pas tendre la main pour prendre ce que l'on souhaitait obtenir. Oublier, l'espace d'un instant ou d'une éternité, le côté le plus sombre de l'existence pour se concentrer sur ce qui valait la peine d'être vécu. Passer quelques moments en agréable compagnie, par exemple. En ce sens, la rencontre que la Selenim avait faite aujourd'hui était plus qu'appropriée. C'est du moins ce que lui indiquaient la réaction de l'homme.

Mais il se perdit à nouveau dans la contemplation de la pièce en exposition. Elle était curieuse de savoir ce dont il s'agissait, mais pas au point de placer un commentaire déplacé. Et puis, le sujet n'avait toujours servi qu'à ouvrir la conversation. S'il ne souhaitait pas en parler davantage, elle allait respecter son choix. La conversation semblait de plus prendre une tournure trop légère pour l'air qu'il semblait avoir en regardant ce bas-relief...

Puis il lui offrit son sourire, avec ses dents éclatantes de blancheur. Perdu au milieu de son visage en apparence rongé par la maladie, le contraste était des plus saisissants.
Avec un certain détachement émotionnel, elle se dit qu'il tentait peut-être de la séduire. Voilà qui était des plus anodin. Il est vrai qu'elle trouvait flatteur ce genre d'attention; toutefois les siècles passés dans les cours royales d'Europe avait rendu ce jeu banal. D'autant plus qu'elle ne s'y adonnait que par distraction, désintéressée qu'elle était de tout résultat qui pouvait sortir de cette activité. Passé les premières années, elle n'éprouvait plus aucun scrupule à ne pas dire d'emblée aux hommes qu'il était impossible pour eux de conquérir son cœur. Et ce doux sentiment qui les emplissait si facilement était des plus délectables. Elle prit toutefois note de ne pas trop jouer le jeu avec celui-là.

Elle pencha légèrement la tête sur le côté, doucement appuyée sur son poing, comme pour faire une analyse poussée du sourire en question. Mais toujours sur un air de plaisanterie, sans se prendre réellement au sérieux.
« Et bien, il est vrai qu'ainsi on voit moins vos grands yeux vitreux. Et on a aussi l'impression que votre peau n'est pas aussi pâle qu'elle l'est vraiment. » Analica continua sur un ton plus sérieux. « Au moins faites-vous l'effort de sourire. C'est une chose si simple, et pourtant si rare, de nos jours... »
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeVen 17 Sep - 0:30

Dante n’avait rien à gagner à adopter la vision triste et sombre du monde que gardaient encore à ce jour beaucoup de gens de sa race. Oh, ce n’était pas par manque de respect pour eux, ou parce que les champs magiques de la Lune Noire ne l’influençaient pas, non c’était simplement parce qu’il n’y avait rien à gagner à ne regarder que le côté sombre du monde. Non, il préférait adopter ce genre d’attitude positive, sans le moindre remords, à voir de l’avant. C’était plus facile pour lui, de manipuler ainsi ses propres émotions pour ne pas s’enfoncer dans une maladie mentale, dans la folie que sa propre maladie pouvait amener.

Cette jeune femme lui semblait si distante, si insondable, il avait l’impression de se retrouver encore une fois devant Isiah, peut-être en moins complètement folle, mais tout de même, l’impression restait la même. Elle était froide et semblait concentrée sur autre chose complètement, c’était souvent le cas des Selenim, de ne pas vouloir s’attarder aux petits détails du quotidien, aux rencontres qui pouvaient apporter bien plus que ce qu’elles ne paraissaient pour peu qu’on y mette un peu du sien, un peu d’implication. Il la regardait, lui aussi, sans la regarder, ne voyant que l’ombre d’une personne, alors pourquoi la regarder, cela ne servait à rien. L’homme fut secoué d’une secousse de toux et il se pencha un peu vers l’avant. On aurait dit qu’il était sur le point de cracher un de ses poumons, mais il se ressaisit rapidement. Il laissa échapper un grognement en se relevant. Fier, il n’aimait pas montrer ses faiblesses. Peut-être aurait-il du encore utiliser ses ombres et rester à ‘la maison’, comme l’avait suggéré Abishai, mais il voulait se sentir vivant, il voulait… en fait il voulait tant de choses. Il soupira doucement et regarda une dernière fois le bas relief, et malgré la vitre protectrice, on eut dit, pendant quelques secondes qu’autour de celle-ci, les ombres bougèrent, pendant un court instant, comme si elles répondaient tout simplement à l’appel de Dante. C’était un peu le cas, il pouvait se servir d’elles pour toucher cet artefact perdu, mais soudainement il se retourna, comme s’il venait de prendre une grande décision, come si la nostalgie qui avait envahit son regard pendant quelques secondes venait de s’évaporer.


« Alors, si tu n’es pas venu me parler pour mes beaux yeux, ou mon beau sourire, c’est que tu devais avoir une idée derrière la tête, les gens ont toujours une idée derrière la tête, alors je t’écoute. Essaie de faire ça relativement discret. » Il rit doucement et se rapprocha encore une fois pour se rasseoir, se laisse choir sur le banc, fatigué, en quelque sorte. Il n’y avait vraiment âme qui vive à cette heure dans le musée, hormis le gardien qui devait se promener quelque part, mais dont on n’entendait pas les pas à l’heure précise. Ils pourraient certainement parler dans le privé de la chose, et si Dante avait tenté de lui faire peur en lui disant que les oreilles indiscrètes se trouvaient partout, il semblait être ouvert à la conversation. « Je suis sûr que ce qui vous intéresse ce n’Est pas vraiment le sourire des gens, alors c’est pas la peine de faire semblant. »

Il semblait sérieux, pourtant son ton était détendu. Même s’ils devaient tout deux parler affaires, même s’il devait s’étendre sur la raison de sa présence, il restait décontracté. En fait, on aurait dit juste une autre personne, qu’on rencontre, un étranger avec qui on peut parler de ses problèmes, sachant pertinemment qu’on ne reverra jamais cette personne. Calme, agréable, malgré tout, il se montrait sociable et sympathique, c’était, au fond, peut-être une façon pour lui de simplement s’évader, de penser à autre chose.

[HRP : Désolé, dernièrement j'ai l'impression que tous mes posts sont horribles avec Dante, ca doit etre à cause de tous les changements sur le forum, on dirait que j'arrive pas à écrire de beaux posts, juste des posts à demi fonctionnels.]
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Sibylia Batsakis

Sibylia Batsakis


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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeMer 22 Sep - 18:43

Intéressant. Un bel exemple de changement subit du ton de la conversation, malgré l'attaque imprévue de toux. L'espace d'un court instant, Analica eut l'impression de revivre certains moments de sa vie parmi la noblesse médiévale. Ce n'était pas particulièrement agréable, ni vraiment dérangeant non plus. Un simple souvenir, neutre, sans aucune connotation. Même si, à l'époque, elle n'était pas encore prisonnière de sa solitude.
Tout aussi rapidement qu'elle était venue, la réflexion retourna aux profondeurs intérieures d'où elle était sortie. La Selenim n'allait pas s'attarder sur ce genre de pensées, ou du moins pas avant encore quelques décennies. Et tout irait pour le mieux d'ici là.

Préférant ne pas répondre immédiatement, elle se para d'un sourire qu'elle avait affiné et maîtrisé au fil des siècles parmi la haute société, ce sourire qui lui donnait cet air mystérieux, laissant imaginer une infinie possibilité de réponses différentes tout en laissant planer le doute sur elle-même. Combien de questions indiscrètes avait-elle pu simplement éviter ainsi, les laissant couler autour d'elle comme l'eau d'une rivière! Mais cette fois elle n'ira pas aussi loin, préférant pour l'instant répondre et convaincue qu'un être de la trame d'un Immortel serait capable de percer la ruse.

« Allons, » dit-elle doucement, d'une voix juste un peu trop mielleuse, cette subtile nuance qui indique un ton factice, qu'elle laissait sortir en toute conscience. « J'aime toujours rencontrer les gens lorsqu'ils sont souriants. C'est la chose la plus importante lors d'une première impression.
« Quand à mes intentions, je pourrais vous dire que je suis seulement à la recherche d'agréable compagnie. Après tout, rien ne m'empêche d'apprécier de passer du temps avec mes semblables. Maintenant, la question importante est : croirez-vous ce que je vous dis? »

[HRP : Pas de problème, je comprends parfaitement, moi-même je cherche mon temps et l'inspiration ces temps-ci, alors on est deux dans cette situation.]
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Dante
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeMer 22 Sep - 23:25

Dante était le genre de personne qui avait une vision très étrange du monde, non seulement cela, mais il ne ressemblait en rien à ses frères, ou du moins à la plupart de ses frères. Capable du plus grand sérieux, il savait se concentrer sur des projets à grande échelle, et il savait travailler fort, mais il pouvait, parfois, souvent, même, mettre toutes ses obligations de côté et apprécier la vie pour ce qu’elle était, tant comme un humain que comme un Selenim. Cela faisait qu’il se laissait influencer par le côté tout à fait imprédictible de Loki, il avait accepté une partie du chaos en lui, pour ainsi dire, alors il n’avait pas peur de sauter du coq à l’âne. Si les gens ne le suivaient pas, alors il reviendrait sur ses mots, mais c’était rarement le cas. C’était surtout les anciens Nephilim qu’il avait tendance à perdre dans ses paroles, on voyait facilement l’influence d’un Nephilim de Lune, mais était-ce vraiment étonnant considérant qu’il avait lui-même été, jadis, un Onirim? Il la regarda attentivement, ses yeux bleu la scrutant, un peu comme s’il recherchait une réponse implicite, un deuxième niveau à ce qu’elle disait, mais finalement il hocha de la tête, puis la baissa, en regardant le sol un moment. Il avait encore ce sourire à ses lèvres, ses dents semblaient d’ailleurs très blanches, mais ses lèvres étaient pâles aussi, et ses yeux très cernés donnaient l’impression d’être très petits. En quoi pouvait-il être de bonne compagnie? Elle ne pouvait le savoir.

« Bon alors laissez moi vous poser la question différemment : Pourquoi moi? » Il regarda un peu autour, il n’y avait personne dans cette salle particulière, probablement parce que les habitants de la petite ville connaissaient fort bien les expositions, mais on voyait clairement, au loin, des gens qui se promenaient. La plupart étaient en petits groupes, mais il y avait bien quelques solitaires qui restaient certainement tout aussi fascinant que lui. En fait non, très peu de gens étaient aussi fascinants que lui, on le lui répétait sans cesse, mais aux yeux d’une inconnue, il n’avait pas tant d’intérêt que ça, mais probablement plus que les humains dans la pièce. « Bon, ça va j’ai la réponse à celle-là aussi. Alors, si je suis pour vous distraire, vous êtes tenue d’au moins orienter ma grande gueule dans une direction particulière. Je veux bien vous parler, vous me semblez… particulière, en fait vous me faites penser… à quelqu’un que je connais… que j’ai connu. » Il eut un moment de pause en repensant à Isiah. Elle était toujours à Montréal, mais il y avait des chances qu’elle ne soit même plus en vie, en fait il ne le savait pas. Il fut encore une fois secoué par une toux violente, il ferma son poing devant sa bouche et se reprit tant bien que mal sur un mur non loin de lui. Ses jambes étaient encore faibles. Il repensa au conseil d’Abishai, et à ceux de Loki. Peut-être aurait-il dû rester plus calme. Il lui fallut plusieurs bonnes minutes pour reprendre son souffle. Il se sentait si faible, son corps ne pouvait lui durer bien longtemps, si encore c’était son corps le problème, il connaissait quelques opérations risquées mais possibles afin de changer de corps. Ainsi, il du se reprendre à deux reprises pour s’approcher d’elle et la regarder en souriant. « Je n’ai pas de raison de ne pas vous croire… peut-être devrions nous sortir un peu… il y a un parc l’autre côté de la rue et l’air frais me ferait du bien, je crois… ca vous irait? Je me sens presque coupable de parler dans un musée, de toute façon. » Il eut un rire, sachant que la culpabilité n’était absolument pas son truc, il avait quand même un certain respect pour cet endroit et le calme qu’il pouvait inspirer, ce qui marchait bien chez lui pendant quelques temps.
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeVen 1 Oct - 21:25

Analica sourit chaleureusement à la proposition de son compagnon impromptu. Il est vrai que le lieu de leur rencontre n'était pas très approprié à la poursuite de leur conversation. Peut-être n'y a-t-il pas de mauvais endroit pour faire une nouvelle connaissance, mais le sens des convenances demande bel et bien que certaines activités ne soient pas tenues en certains lieux. La tournure de leur conversation, pas exemple, ne semble pas à sa place en plein milieu d'un musée, aussi intéressante l'exposition soit-elle. Surtout compte tenu des attaques de toux qui devenaient fréquente chez son compagnon - prendre de l'air lui serait bénéfique.

« Vous avez parfaitement raison. Une promenade dans le parc serait des plus agréable. Et j'ai l'impression que voir le soleil vous fera le plus grand bien. »

La décision prise, elle se releva gracieusement du banc où elle était venue rejoindre cet autre Selenim. Étrangement, il lui faisait l'impression d'être l'annonciateur de grands changements qui surviendraient à Leicester dans un futur pas si lointain. Bien qu'elle redoutait un peu le changement, peut-être lui offrirait-il l'occasion de retrouver une certaine personne...
Elle fit d'abord le premier pas vers la sortie du musée, plus pour débuter le mouvement et inciter l'homme se mettre lui aussi en mouvement. Bien qu'il suffise souvent d'un seul geste pour lancer une danse, il faut que ce geste soit posé pour que les choses ne stagne point. En somme, un premier pas, suggestion de faire ce qui vient d'être proposé, mais aussi l'attente que son compagnon lui emboîte le pas.
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeJeu 14 Oct - 1:26

Dante se sentit mal pendant un instant, en fait il eut l’impression qu’il allait vomir et si c’était possible sa peau sembla plus pale encore, mais finalement il se ressaisit. Il savait qu’il n’aurait probablement pas du sortir seul comme ça, il aurait du rester à la maison, mais l’idée d’être enfermé entre les mêmes murs tout le temps, l’idée même de ne rien pouvoir faire le rendait complètement fou. Mais il savait pertinemment bien que son corps ne pouvait encaisser toutes les choses qu’il lui imposait, c’était difficile et sa respiration était parfois courte, mais cela n’avait acune importance, car il était dehors et rencontrait des gens et qu’il avait vu pour la première fois depuis presque deux ans sa stase, une partie de lui espérant que son frère se serait trouver avec lui, qu’il aurait pu partager un moment avec lui, avant que tout n’explose encore une fois. Mais pour l’instant il n’était pas là, il eut simplement un mouvement vers l’avant, se penchant d’un coup, comme s’il était prit d’un étourdissement, et il se rattrapa sur la chose la plus proche, soit un mur, mais, être de fierté masculine, il se releva et replaça sont manteau long avant de soupirer doucement. Il lui jeta un coup d’œil en coin avant de retirer sa main du mur.

« Je suis pas si sur pour le soleil ni pour la marche, je suis pas sur que j’vais me rendre ben ben loin. » Il avait beau être une personne fondamentalement optimiste, et fière, il ne pouvait se dire qu’il pourrait marcher jusque chez lui dans cet état, et ce n’était pas parce que le musée était particulièrement loin de chez lui, c’était simplement que son corps ne répondait plus comme il faut. Il pourrait probablement passer par les ombres, mais en pleine journée, ça pouvait être difficile, surtout s’ils étaient loin des champs de la lune noire, et les plus proches étaient assez loin, quoi qu’il y avait toujours cette espèce d’aura qui entourait les deux squelettes de dinosaures qui avaient été trouvés dans la région et qui étaient exposés dans le musée. Finalement, il ferma les boutons de son manteau, ils étaient en métal et avaient la forme d’araignées gravées sur des hexagones, c’était très stylish, mais tout à propos de lui, même s’il portait simplement un manteau long, des gants de cuir, des jeans noir et des bottes de cuir, il y avait quelque chose de surréel chez lui mais c’était le cas de plusieurs Selenim, surtout ceux qui, comme Dante, étaient très puissants, disons qui avaient le potentiel d’être très puissants. Il remarqua à peine qu’elle avait bougé, autrement pour le fait qu’elle s’était levée, Dante avait commencé à avancer en même temps qu’elle. Il ne bougeait pas très vite et gardait un certain appui contre les murs les plus proches ou les bancs, dans une certaine fierté, comme s’il ne prenait que son temps pour regarder autour, alors que dans les faits c’était vraiment par nécessité. Finalement, il ouvrit la porte pour sortir et s’arrêta net en sentant le soleil sur sa peau, mais surtout dans ses yeux, ce qui le fit grogner doucement, se sentant aveuglé pendant un instant. Ce n’était pas comme un vampire qui brûlait au soleil, mais ses yeux aussi étaient fatigués, mais l’air frais de Leicester lui replaça un peu les idées et il ferma les yeux un instant, respirant cet air très agréable avant de regarder enfin de l’autre côté de la rue, ses yeux fatigués lui permettant néanmoins de reconnaitre son environnement, il chercha d’ailleurs la lumière la plus proche pour traverser.

Il ne semblait pas sur le point d’accepter l’aide de la jeune femme, mais finalement, il s’appuya sur la rampe de pierre pour descendre les marches une à une, s’assurant de foncer dans personne, car s’il était en fait grand et imposant, il était présentement trop faible et même si un enfant venait le pousser, il avait de bonne chance de simplement tomber à la renverse. Il regarda la jeune femme un instant avant de soupirer doucement.


« Si tu me trouves trop lent t’as le droit de filer à l’anglaise, ou d’aller m’attendre dans le parc, je peux pas aller plus vite en ce moment… »
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MessageSujet: Re: Au musée, une exposition de Lune Noire   Au musée, une exposition de Lune Noire Icon_minitimeLun 25 Oct - 23:30

La Selenim conserva son sourire tandis qu'elle attendait que son compagnon se remette sur pied, avec peine et misère. À vrai dire, qu'il ait autant de difficulté à faire de simples pas lui donnait l'impression qu'il n'aurait tout simplement pas dû sortir de chez lui. Elle allait se proposer de l'aider, avant de se rappeler que tant les hommes que les membres de son espèce étaient des êtres de fierté, qui n'acceptaient que rarement, et toujours à regret, une main tendue. Un peu à regret, même si voir l'homme avancer avec tant de difficulté lui procurait un sentiment de malaise, elle le suivit simplement, accordant son pas plein de santé avec celui du grand malade. Son regard errait sur les pièces exposées devant lesquelles ils passaient, ou bien sur les colonnes, moulures, portes et écriteaux qui bordaient le chemin vers l'entrée du musée.

« Allons, allons. J'ai peine à croire qu'un peu de bonne volonté soit au-delà de vos forces. » Arrivée à l'extérieur, elle resserra son châle autour de ses épaules, tel une barrière contre la brise ra fraîchissante qui passait par moment dans les rues de Leicester. Inspirant profondément l'air de l'extérieur, elle marqua un temps d'arrêt afin de profiter de la douceur des rayons solaires sur son visage.
Voir son compagnon avancer avec toute la peine du monde causait un étrange sentiment chez Analica, subtil mélange de désir d'aider teinté d'une goutte de plaisir pervers. Se délecter de la souffrance d'autrui, voilà un aspect de la Lune noire qui était pratiquement inexistant chez elle - mais pas totalement absent. Sans se presser, la femme éternellement jeune emboîta à nouveau le pas à l'homme qu'elle venait à peine de rencontrer, en suivant le rythme qu'il pouvait soutenir, sans chercher à se presser.

« Voyons, cela serait mal venu de ma part. Et pourquoi se presser; le temps nous est donné de façon illimitée. Mais je viens juste de penser que je ne connais pas votre nom... »
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