Des excuses [Damien]

Abishai s'était bien amusé la veille, mais maintenant, le 'fun' était fini et il devait faire face à la réalité. Il devrait aller s'excuser à son fils. Bien entendu, il n'avait pas vraiment à lui parler, mais il était honnête et il disait tout à son fils, parce qu'il lui faisait confiance et parce qu'il l'adorait. Son fils était le centre de son monde, il l'avait toujours été et le serait toujours, mais bien entendu, le garçon ne pouvait pas savoir cela. Alors il aviat pris tout son courage entre ses mains et c'est avec b eaucoup de honte qu'il y allait, parce que pour la première fois depuis la naissance de Damien, il s'était fait passé avant lui. Il aurait probablement du le prendre avec un grain de sel, mais il s'en voulait, parce qu'il trouvait que son comportement n'était pas digne de celui d'un père.

Il s'était rendu au petit appartement du Plateau ou vivait son fils et chercha pendant un moment du stationnement. Finalement il trouva, il se foutait un petit peu de payer les bornes. Lorsque ce fut fait, il se dirigea vers l'appartement de son fils et il sonna à la porte, cherchant encore ses mots dans sa tête, mais il se disait qu'aucune façon de dire cela ne sortirait bien et de toute façon Damien se fâcherait. Ça ne serait pas la première fois.

Lorsque le garçon ouvrit la porte, il vit son père aux traits tirés, qui le regardait, presque tristement. Il soupira doucement et il lui fit un calin, très doux, très stiff.

"Bonjour Damien. Comment vas-tu?" Abi attendit pour entrer, que son fils lui demande de le faire parce que présentement il se sentait trop mal. Il en avait trop sur la conscience et pendant un instant, il se demandait s'il savait encore qui il était.

Damien avait passer une bonne partit de la nuit à jouer à tuer des zombies dans ses jeux vidéos, il était donc encore entrain de paresser au lit quand il entendit la sonnette de son appartement. Il fronça les sourcils en se demandant qui ce pouvait bien être mais il tira sa carcasse hors du lit. Il soupira en attrapant son chandail de batman, classique, et il se leva en s'étirant un peu. Il regarda un peu autour de lui avant de venir ouvrir encore un peu fatigué.

C'est en souriant qu'il regarda son père avant d'incliner la tête sur le coté un peu perplexe et confus. Il rendit son calin à l'homme avant de s'écarter de la porte en le tirant doucement à l'intérieur pour pouvoir fermer la porte derrière lui. Il le regarda encore une fois se demandant bien ce qui pouvait se passer.

- Papa? Euh... ça va, je viens de me lever comme tu peux voir. Qu'est ce qui ne va pas?

Il le regarda encore avant de lui faire signe de s'asseoir et s'assit près lui en attendant sa réponse, craignant qu'il ne se soit passé quelque chose avec Dante.

Abishai sourit doucement en voyant son fils dans cet accoutrail qui lui était tellement typique. Ca lui rappelait de meilleures années quand son fils vivait encore chez lui, en Angleterre. Mais maintenant les choses avaient changé et ils ne pouvaient plus être aussi proches. C'était dommage mais baal devait vivre à chaque jour avec cette constatation, cette constatation qui rendait sa vie beaucoup plus désagréable. Il aviat pensé qu'ils ne connectaient plus, de toutes façon ils ne se disaient plus rien.

Mais il entra en silence dans l'appartement de son fils et il hesita avant d'aller s'asseoir. Il enleva son manteau et le mis dans le garde robe, comme il faisait froid dehors. Il portait simplement un chandail à manches longues rouge et crème et un pantalon noir, avec de souliers très classy. C'était juste assez chic pour être Abi. Il s'assit tout simpleent et croisa les jambes en regardant son fils pensivement.

"Moi ca va... ne t'en fait pas bébé. Je suis désolé j'aurais probablement du te prévenir que je venais te voir." Il sourit doucement et le regarda mais il commmençait à se détendre un petit peu dans cet endroit qui lui était maintenant familier. "J'ai devancé mon prochain voyage un petit peu."

Ses yeux rouges restèrent fixé sur l'homme pendant un moment, pas complètement convaincu que tout allait bien. Il soupira un peu et se replaça un peu sur le canapé en hochant simplement la tête pour le moment. Il s'étira encore une fois en baillant un peu, finissant de se réveiller comme il faut. Il se releva pour aller se chercher un verre de lait et faire un café pour son père avant de revenir s'asseoir.

- Ouais je vois ben ça là. C'est pas grave, mais avoir su j'aurais fait un peu de ménage, j'ai pas fait la vaisselle hier et ya tu sais qui qui traine quelque part dans la maison. J'imagine que... oups... attend peu.

Il se mordilla la lèvre avant de se lever pour regarder en dessous du coussin du canapé. Il soupira un peu soulager de ne pas trouver sa tarentule écrasé avant de chercher un peu plus activement pour finalement la trouver en dessous de la table. La prenant dans ses main il alla la remettre dans son vivarium et nettoya ses mains avant de revenir s'asseoir pour de bon.

- Bon... voilà. Alors on fait quoi aujourd'hui?

Il le regarda un peu incertain et inquiet mais il lui sourit faiblement avant de prendre une bonne gorgée de lait, savourant son premier verre de la journée mais naturellement pas le dernier. Il reposa le verre sur la table et s'adossa dans les coussins donnant toute son attention à son père.

- T'es sur que ça va?

Voyant que son fils semblait chercher quelque chose, Abishai suivit la cadence et il pencha la tête sur le côté, se disant que ça aurait été une triste fin pour elle de finir sous le derrière d’un puissant Selenim. Il alla jusqu’à se lever pour être sûr qu’elle ne s’y trouvait pas. Cette sale tarentule…. Même si Damien lui avait expliqué des dizaines de fois pourquoi il l’aimait, son père n’arrivait toujours pas à saisir l’intérêt de la chose. Il la regarda de son unique œil avant de faire une drôle de face. Il ne pouvait expliquer lui-même l’aversion qu’il ressentait envers Lilith, excepté pour son nom. C’était à n’y rien comprendre, bien entendu il n’avait pas peur d’une petite araignée, il en avait vu de bien plus grosses dans des Anti-terres alors il ne comprenait pas pourquoi il voulait sa mort… ok peut-être pas sa mort, mais il ne voyait pas ce que son fils lui trouvait. Il se contenta de faire une moue découragée et de hausser des épaules en se replaçant sur le divan, se laissant choir sur celui-ci avec un soupire.

Il regarda Damien en coin avant de sourire doucement. Il adorait son garçon, plus que tout, mais ça Damien ne semblait pas le comprendre. Il semblait croire que Baal faisait tout pour lui nuire et pendant des années le père avait essayé de lui faire comprendre que ce n’était pas le cas. Il était certes protecteur mais il cherchait la bonne occasion, le bon moment, pour laisser son bébé s’épanouir et découvrir le monde. À vrai dire, ils étaient pareils, au fond. Ils ne voulaient pas voir l’autre partir.

« Je ne sais pas Damien, ça dépend de ce que tu veux faire. » Abishai se prêterait au jeu de se faire trainer où son fils voulait bien aller, de toute façon il apprécierait le temps passé en sa présence peu importe où il voulait aller, même si c’était pour jouer au paintball. « Damien… je ne sais pas si tu vas vouloir passer la journée avec moi, mais bon… »

Abishai se sentait définitivement mal à l’aise. Ce n’était vraiment pas son genre de faire ce qu’il avait fait la veille, non pas que ce fut mal en quelque sorte, mais il s’était menti à lui-même. Il n’avait pas eu la force de demander à Damien de venir avec eux parce qu’il savait fondamentalement que ça ferait une scène. Lysandre était un nouveau visage, et il serait une compétition directe pour son fils, il n’avait même pas idée d’ailleurs.

« Hier je suis allé voir un opéra à Montréal avec un ami. Il m’avait demandé de t’inviter mais je ne l’ai pas fait et je m’en veux mais je savais que tu réagirais mal à sa présence. Je voulais surtout m’excuser pour ça… je sais que tu vas mal réagir, alors… je me dis que notre journée ensemble est un peu à l’eau. » Si Baal était capable d’être diplomate en temps de besoin, il ne savait pas toujours comment s’adresser à son propre fils. Les choses devenaient toujours plus compliquées. « En fait j’imagine que ce n’est pas le fait que je ne t’aie pas amené à l’opéra qui va t’énerver mais le fait que j’y sois allé avec quelqu’un. »

Damien était déjà entrain de réfléchir à ce qu'il pourrait avoir envie de faire durant la journée avant que son père ne poursuive. Il le regarda en fronçant un peu les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il ne voudrait pas passer la journée avec lui. Selon lui ce n'était pas une question qui pouvait se poser considérant le peu de temps qu'ils pouvaient passer ensemble il essayait de ne pas laisser c'est moment s'échapper. Par contre il sentit son cœur se serrer en entendant de la bouche de son père qu'il était déjà arrivé et qu'il avait passé la soirée avec quelqu'un... à l'opéra. Il baissa un peu la tête en analysant les information avant de soupirer lourdement..

- Finalement t'avais une date?... Tsé tu peux le dire comme ça aussi. Je vois pas pourquoi j'aurais été cencé mal réagire si c'était pas cencé être ça en tout cas...

Son ton n'était pas agressif mais étonnamment neutre. Il soupira encore une fois en ramassant sa doudou de batman pour l'enrouler autour de ses épaules. Il déglutit avec un peu de peine, ce n'était pas comme ça qu'il allait aimer cette personne en tout cas. Définitivement pas. Il rebaissa la tête, laissant ses cheveux blanc cacher ses yeux rouge. Il enroula sa couverture autour de lui se cachant un peu à l'intérieur mis à part sa tête. Il ferma les yeux, ne voulant pas quitter la chaleur protectrice de sa vielle couverture.

Abishai hésita un instant mais il se pencha vers Damien en ouvrant ses bras pour le prendre doucement. Il le tira contre lui pour le caliner doucement, le berçant comme il le faisait quand il était enfant. En fait, Damien était encore son bébé alors il se donnait toujours le droit de le traiter comme tel. Ilo le prit contre son corps, toujours enroulé dans la couverte en souriant doucement. C’était là le problème, il n’avait pas pour Lysandre l’amour qu’il avait ressenti pour la mère de Damien, son cœur ne battrait jamais de cette façon, mais il lui arrivait aussi d’avoir envie de compagnie, de voir des gens, de penser à autre chose, de décrocher. Bien entendu, Damien ne comprendrait peut-être jamais cela de cette façon. Il soupira et passa lentement ses doigts dans les cheveux de son fils très lentement, très doucement.

« Je ne sais pas, Damien… c’était pas une date a proprement parler. C’était une sortie. » La différence pouvait sembler sans importance mais elle existait. Il ne voyait pas Lysandre de cette façon. Il l’appréciait mais il ne l’aimait pas d’amour fou. « C’est quelqu’un que j’apprécie, mais ce n’est pas comme avec Lillian, ne t’en fait pas. C’est pas pour la remplacer. Ni pour te remplacer. »

Il ne savait vraiment pas quoi dire. C’était une des premières fois qu’il parlait de relation de couple avec son fils. Il savait que c’était à cause d’une femme que Damien était maintenant au Québec, ils en avaient parlé souvent mais pas toujours dans les détails. Il continuait de le dorloter tout content de pouvoir passer du temps avec lui, mais aussi d’être proche de lui comme un père devrait l’être de son fils. Abishai se disait que peu importe l’explication qu’il donnait, Damien serait fâché, mais comme il abordait la question avec un tel pessimisme, les choses ne pouvaient qu’aller mieux que ce qu’il s’imaginait dans sa tête. Tous les scénarios étaient catastrophiques, tous. Alors qu’en réalité, la partie très humaine de Damien comprendrait probablement le besoin de sécurité, le besoin de compagnie et toutes ces choses si humaines.

« C’est juste que malgré les apparences moi aussi j’aime ça avoir disons de l’attention… et de l’affection. » C’était une conversation difficile selon les standards d’Abishai. C’était probablement la première fois des souvenirs de Damien qu’il se faisait passer avant les autres. Une première qui serait peut-être difficile à digérer. « C’est pas… Regarde, ca va rien changer entre nous, je voulais juste être sur que tu le saches, parce que pour moi c’est important, mais je suis désolé si ca te fait du tort. »

Il ne bougea pas et ne repoussa pas son père alors qu'il sentit ses bras autour de lui. Il prit la peine de l'écouter mais soupira en secouant la tête. Ce n'était peut-être pas pour remplacer sa mère mais pour remplacer le vide qu'elle avait laisser. Il garda ses yeux fermé et se roula d'avantage sur lui même. Il comprenait le vide mais apparement il n'arrivait pas à le combler lui même. Il comprenait également qu'il avait l'intention de revoir cette personne et éventuellement sans doute passer à d'autres étapes, son père ne faisait jamais rien sans raison alors il devait bien "apprécier" cette personne.

Il garda un long moment de silence ne sachant pas que dire. Il n'était pas fâché après lui, simplement très déçu et définitivement triste. Il soupira et se dégagea doucement de l'étreinte de son père la sentant soudainement douleureuse mais pas physiquement, cette vilaine douleur qu'il n'arrivait toujours pas à gérer malgré toutes c'est années. echoses ne changerait peut-être pas maintenant mais elles changeraient plus tard. Moins de temps avec son père durant ses visites comme il devrait le partager. Et éventuellement surrement d'autres enfants...

- T'as le droit d'avoir ta vie... Tsé tu fais ben ce que tu veux... mais si tu veux le voir tu feras ça sans moi... T'as raison je veux vraiment pas le voir.

Sa voix était faible et il passa sa couvertures sur sa tête. Il aurait du se faire à l'idée que ça viendrait un jour, mais il avait eu espoir que que 50 ans sur tant de millier d'année c'était bien cours et que ce moment arriverait beaucoup plus tard. Rien ne changerait... mais déja il ne l'avait pas prévenu de son arrivé précipité pour passer du temps avec cet homme, ça n'allait pas aller en diminuant.

- En tout cas... j'espère que ça en vaut la peine pour toi.

Il se laissa tomber sur le coté sur le divan, restant dans sa couverture. Il ne voulait pas être un boulet dans la vie de son père comme il lui reprochait deja de ne pas essayer de le comprendre pour autre chose et de seulement le blâmer. Il n'allait pas le retenir ni l'empêcher, mais il ne voulait pas avoir à faire avec cet homme. Il se passa un bras sur les yeux pour les essuyer un peu avant de tenir ses jambes contre lui.

Abishai prit une longue inspiration. Ca devait en venir à ça, ça serait toujours comme ça. Damien ne changerait pas et sa vie non plus, il devrait vivre dans sa propre tristesse et oublier bien des choses. Il expira, laissant ses poumons se vider, comme s’il allait dire quelque chose d’important, prendre une décision, ou simplement tout laisser tomber. Peut-être avait-il besoin de rester calme. C’était dur à dire de l’extérieur mais tout ce qui restait en lui c’était la douleur de faire du mal à son fils, et la tristesse de devoir toujours vivre pour les autres. Jamais pour lui. Il en vint finalement à cette conclusion pendant les quelques secondes de silence, lorsque son fils se dégagea de ses bras, lorsqu’il s’éloigna de lui. C’était comme si le monde entier venait de s’écraser sur lui, alors il ferma à demi l’œil, mais ses traits déjà tirés adoptèrent la tristesse.

« Je vois. Je comprends. J’imagine que je ne devrais pas essayer de changer les choses. » Il ne devait pas essayer d’aimer d’autres gens, il ne devait pas essayer de passer à autre chose et par-dessus tout il ne devait pas essayer d’être heureux. C’était le message que lui envoyait son entourage à chaque jour. Il comprenait les sentiments de Damien, mais ne pouvait rien faire d’autre pour le rendre heureux que de rester dans cet espèce de statut quo, avec un vide qui le rongeait à l’intérieur, la douleur et l’absence, il ne restait plus grand-chose à l’intérieur de lui depuis le temps.

Il se leva, silencieux. L’œil fermé, mais il tituba, mal à l’aise sur ses pieds, mais son étourdissement n’était pas physique, c’était simplement le tourbillon d’émotions inachevés ou incomplètes dans son cœur et dans sa tête. Il y avait tant de choses à régler, tant de paramètres a calculer. Il s’était laissé emporter mais il savait au final que rien ne durerait entre Lysandre et lui, et pas juste à cause de Damien. À cet instant la ressemblance entre les noms le frappa et il du secouer la tête et se retenir sur le bras du divan.

« Je suis désolé… je vais… je ne sais pas… » Damien n’avait jamais vu son père dans un tel état. Il semblait certainement bouleversé. « Ce… je suis désolé, Damien. »

Il n’y avait rien d’autre à dire. Il se sentait si sale et égoïste, alors que c’était tout à fait normal. Même en temps que Selenim, il avait encore le sang chaud, façon de parler, car il était en fait très calme comparé à la plupart de ses frères. « Finalement j’aurais du rester en Angleterre… je vais l’appeler pour lui dire que finalement… je sais pas.. » En tout cas, Baal relevait de la clarté de Loki!

Damien soupira et secoua la tête sous sa couverture. Il releva la tête et le regarda un instant hors de sa couvertures les lares aux yeux.

- Tu fais ce que tu veux je t'ai dis... si c'est ce que ça te prends à toi pour être heureux ben vas y. Moi j'ai juste besoin de toi mais je m'excuse de pas combler ton vide... Sauf que moi j'ai juste toi pour combler le mien. J'ai pas le droit de te dire quoi faire ni rien mais tu peux pas m'en vouloir d'être triste de te voir encore moins. Je m'ennuie moi ici j'aime pas ça. Je m'ennuie de chez nous pis d'avant pis de tout. Mais plus ça va moins on se voit et plus tu t'éloigne tranquillement je vais faire quoi moi après si je te perds? Quand tu vas être combler il va y avoir autre chose après... une nouvelle famille pis toute... Tu ferais pas ça si tu voulais pas que ce sois plus sérieux et si t'avais pas des projets pour lui je le sais ça... Tu fais rien sur un coup de tête. Pis là en plus qu'on se vois pas souvent je vais devoir partager mon temps de toi avec lui... Je suis content pour toi si t'arrive à être heureux avec lui ce sera tant mieux... écoute...

Il se leva en laissant tomber sa couvertures. Il n'avait pas l'habitude d'être dans ce genre d'état lui même et c'est émotion négative le rendait fou. Cette douleur encore plus douloureuse que tous les membres cassés qu'il avait pu avoir.

- Tu as beau penser que je suis juste un égoïste et que je pense vraiment juste à moi mais c'est pas vrai. Je le sais que je te fais de la peine je suis pas con pis je sais que je fais chier pis que je suis une merde pis que t'es pas heureux. Mais ya juste rien que je peux faire moi pour que tu le sois heureux. J'arrive même pas a te rendre heureux. Je peux pas t'être utile dans aucuns de tes travails... pis là ben je t'empêche d'être heureux... si tu pense que ça me fait plaisir tout ça tu te trompe.

Il serra les dents un moment, il se sentait vraiment comme un poids morts et encombrant sur les épaules de son père en se moment.

- Vas avec lui je vais arrêter d'être dépendant... S'il te rends heureux tant mieux... profites en. T'as le droit d'avoir ta vie et de faire ce que tu veux je ne veux pas te retenir pis t'empêcher ton bonheur. Si tu as un vide à combler ben vas y et soit heureux.

Il était rester accrocher à lui pendant si longtemps et jamais l'idée que ça l'étoufferait un jour ne lui était venu à l'esprit mais là c'était évident qu'il n'avait plus autant besoin de la présence d'un fils dépendant que de la chaleur d'un amant. Il avait prit trop d'espace dans sa vie et maintenant il avait besoin de le lui en faire. Mortels... immortels.... au final ça revenait au même. Excepté qu'humain la vie est plus courtes et les peines moins longues et fréquentes. Il baissa la tête essuyant encore ses joues. En se moment il regrettait amèrement d'avoir grandit. C'était tellement mieux quand il était un gamin et qu'il n'avait pas à penser à tout ça.

- Finalement ça aurait été mieux que je grandisse pas...

Il déglutit avec beaucoup de mal essayant sans grands succès de contenir toutes les émotions qui se bousculait en lui et qu'il ne comprenait pas toutes. À quoi ça servait de ressentir toutes ses émotions pour la plupart très humaine si c'était juste pour être aussi douloureux. Il comprenait les immortels de vouloir s'en débarrasser, apparemment ça ne pouvait rien apporter de bon au final. Il laissa ses larmes couler, impuissant dans la situation en regardant son père en sachant bien qu'il allait partir et le laisser seul. Il avait beau être maintenant vieux le petit garçon était encore bien présent en lui et la peur de finir seul trop présente et trop réel.

« AH! Mais tu dramatises Damien! Qu’est-ce que je suis supposé te dire? Comment je suis supposé te rendre heureux? Quelle réponse ferait ton bonheur?! OUI j’ai agis sur un coup de tête. Ca m’arrive aussi. Pas souvent, c’est vrai, mais ca m’arrive des fois, ok? Non j’ai pas de plans futurs et oui hier j’ai passé une belle soirée, mais une belle soirée comme ça peut me durer trente ans. Trente ans durant lesquelles je serais aussi doux attentionné et agréable qu’avant! Je ne pense pas continuer à le voir, je ne sais même pas pourquoi je t’en ai parlé, probablement parce qu’à un moment dans notre vie, qui compose 90% de notre vie, on s’est tout dit. On a essayé de se comprendre et on se parlait d’égal à égal. Damien, pour une fois je voulais me sentir apprécié, mais pas… pas comme tu m’apprécies, tu sais bien… »

Abishai tendit encore une fois les bras vers son fils, pour le cajoler et lui rappeler qu’il l’aimait, parce que visiblement, Damien avait besoin qu’on le lui rappelle souvent. Il l’aimait tellement que ça lui faisait de la peine de le voir dans cet état. C’était tellement con en plus.

« Regarde, je compte pas refaire ma vie et je compte pas non plus t’abandonner. J’aime notre relation, même si je suis d’accord que c’est probablement plate pour toi ici. Je veux te rendre heureux, mais c’est pas toujours facile… tu es tellement imprévisible. Je n’arrive même plus à concevoir ce qui puisse te rendre heureux. » Parce que chaque fois qu’ils se parlaient il y avait un accrochage du genre, il y avait quelque chose qui faisait que l’un des deux parait triste. « Je t’aime comme tu es, et c’est juste que… j’imagine que je ne t’ai pas vu grandir.. en fait oui je t’ai vu grandir physiquement mais je ne t’ai pas vu vieillir… je sais qu’il y a des choses qui te tiennent à cœur et je sais que je vais finir par m’incliner face à tes demandes et à tes pressions. Je comprends comment tu te sens, c’est un peu comme ça que je me sens face à ton histoire d’occulte… je sais que si je t’apprends des choses tu vas devenir… je sais pas… tu vas te mettre surement dans pleins d’embrouilles, et tu n’auras pas vraiment autant besoin de moi.. je ne pourrai plus te voir comme mon fils mais juste comme… un autre initié. »

Il soupira doucement mais vu que son fils ne semblait pas parti pour venir se blottir dans ses bras comme il le faisait avant, Baal laissa tomber les bras, ballants et lourds. Il semblait triste, abattu même. C’était toujours pareil avec Damien, ils vivaient une incessante relation de ‘je t’aime moi non plus’ et rien n’était du pour changer. Ils cherchaient trop, tout deux, à faire plaisir à l’autre même si c’était une peine perdue, à être ce que l’autre voulait qu’il soit même si c’était difficile, voire pénible.

« J’imagine que je pourrais bien rester ici pendant un moment… pour toi, on s’entend, pas pour lui. » Il lui sourit doucement. C’était à peu près ce qu’il pouvait offrir de mieux. De toute façon, il ne comptait pas continuer une relation qu’il ne pouvait juger sérieuse. Les choses avaient beaucoup changé depuis 200 ans, et lui aussi.

Damien le regarda sans bouger pendant un long moment. Il avait du mal à faire le tri dans tout ce que lui disait son père et il était confus. Il essayait encore de calmer ses émotions ce qui lui demandait beaucoup de concentration déja. Il garda ses yeux river sur lui avant de baisser la tête en même temps que ses bras. Il soupira lourdement, c'était vrai qu'ils s'étaient perdu depuis un moment et il n'arrivait pas non plus à comprendre pourquoi. Il se gratta un peu le bras en se disant que son humeur devait bien se refléter un peu sur son père. Un deuxième soupire s'échappa de ses lèvres, expliqué comme ça il comprenait mieux son points sur l'immortalité.

C'est donc en hésitant qu'il se leva pour venir appuyer son front contre l'épaule de l'autre homme en pleurnichant encore un peu se sentant mal pour de multiples raisons bien différentes les unes des autres. Pourquoi est ce que ce devait être aussi compliqué et difficile.

- Je m'excuse... je veux pas que tu sois triste... ni t'enchaîner non plus... je veux pas que tu penses que je veux te contôler. Tsé... j'ai grandit mais je suis encore moi j'aime encore les même choses. Si j'avais pu grandir moins vite je l'aurais fais... j'étais bien petit... messemble qu'on se prenait pas la tête.Pis je veux pas pu être ton fils... c'est ça qui me fais peur. Je veux juste que tu sois fier de moi... mais j'ai pas l'impression d'accomplir grand chose.

Remontant sa mains ses doigts allèrent s'accrocher a son chandail comme il avait l'habitude de le faire jadis. Il soupira et ferma les yeux ne sachant pas quoi ajouter ou que faire.

- J'ai juste 65 ans... chui encore un bébé dans un sens même si c'est pas physiquement j'ai encore rien vu de ma vie encore... J'imagine que l'occulte peut attendre un peu... mais je m'ennuis tout seul ici ya pas grand chose à faire faudrait me trouver quelque chose à faire...

Abishai ne pu s’empêcher de prendre son garçon dans ses bras, pour le protéger mais aussi pour lui montrer qu’il l’aimait encore. Il n’avait pas d’autres façons de lui montrer. Tout ce qu’il voulait c’était que la vie reprenne son cours comme avant parce que visiblement, son fils n’était pas encore prêt pour passer à autre chose, et au final lui non plus. Il un adulte et il pouvait avoir une vie en dehors de son fils, mais ce n’était pas important, parce que présentement Damien avait vraiment besoin de lui en ce moment. Il se contenta de reprendre son manège et de bercer son fils doucement en passant ses doigts dans ses cheveux, tenant sa tête contre son torse. Il se sentait très bien, il voulait le réconforter aussi son petit bébé au mieux de sa connaissance.

« Ca va aller Damien…. C’est vrai que quand t’étais petit on ne se chicanait pas… en fait, je te chicanais mais à part ça c’était plutôt calme. Maintenant c’est différent, tu as ta propre vie, même si tu dis que tu n’aimes pas ça ici, je doute que tu reviendrais à la maison, je suppose que tu t’ennuierais. Comme j’ai dit je vais venir passer un peu de temps ici, juste le temps de transférer certains trucs, je vais mettre une pause à mes dossiers. De toute façon, on a un membre qui a bien besoin de moi en ce moment, et toi aussi. » Abi regarda le garçon un moment avec un doux sourire sur ses lèvres. En ce moment, il le voyait vraiment comme un enfant, il le trouvait trop mignon, mais bien entendu peu de gens partageraient son opinion. Pour Loki, Damien était une grosse machine à tuer. Très grosse, qui était totalement imprévisible, même pour lui. « Si tu veux tu pourras venir vivre avec moi à la maison. J’y suis seul au Québec, parce que Loki passe presque tout son temps avec Dante, et je le comprends, alors bon… je serais mieux si tu es à la maison. »

L’homme soupira doucement en passant ses doigts dans ses cheveux. Il se sentait tellement bien avec lui, il voulait passer une partie de la journée comme ça, parce qu’il se sentait à la maison quand il était avec son enfant. Ça lui faisait comprendre que tous ses efforts n’étaient pas vains.

« Je comprends ton impression, dans les deux-cent dernières années je me suis retiré si bien que moi aussi j’ai L’impression de ne rien accomplir, mais dernièrement j’ai pris plus de temps pour m’occuper de toi, et je trouve que c’était le bon choix à faire, le seul choix à faire. Mais tu es encore jeune, tu as le temps avant d’entrer dans un monde de violence qui est très cruel, tu comprends? Si tu veux je pourrais t’entraîner à l’escrime… quoi que… je suppose que c’est pas ce qu’il y a de plus utile pour toi… » Baal ne put s’empêcher de rire doucement. Il se souvenait que son fils avait un bras meurtrier et c’était vrai que de lui apprendre à se battre à l’épée ne serait probablement pas ce qu’il y avait de mieux. « Mais au moins on pourrait passer du temps ensemble. »

Ses yeux s'entre ouvrirent légèrement pendant qu'il se laissait bercer dans les bras de son père. Soupirant doucement il resta accrocher après le chandail de l'autre homme, n'ayant pas l'intention de bouger avant un bon moment. Il tourna la tête lentement pour s'essuyer les yeux avant de les refermer en réfléchissant. Il se sentait un peu perdu depuis un certain temps, ne trouvant pas de place pour lui parmis les humains ni vraiment parmis les immortel non plus. Il avait plutôt l'impression d'être dans une caste à part ou la population se résumait à sa présence.

- Ouin bof ya vraiment beaucoup plus de chose à faire qu'à la maison qu'ici. Vraiment beaucoup de chose à faire au manoir comparé mon petit appartement. C'est juste que je sais pas... les gens sont quand même différent et plus ouvert ici... mais je m'ennuis de là-bas... de la maison de tout finalement. Tsé je suis bien là-bas... je me demande encore ce que je fais ici honnêtement. En tout cas, j'imagine que je peux bien aller à la maison, on est mieux là-bas aussi de toute façon. Tsé... je m'étais pris un appart parce que je disais que j'étais rendu vieux et que tu voudrais surrement que je parte éventuellement...

Damien leva un peu les yeux vers son père pour le regarder un moment avant de retourner sa tête sans pour autant bouger. Il resta comme ça sans bouger pendant quelques minutes avant de relever la tête en aquiescant lentement.

- Hm... oui daccord, je pense pas être ben bon mais bon ça serait déja ça j'imagine. Mais j'ai un peu peur de briser l'épée à la grosseur qu' elle a. Mais bon c'est vrai que ça nous ferait quelque chose à faire ensemble. On fait pus grand chose de régulier.

Il le regarda un moment et secoua un peu la tête dans le but de replacer ses cheveux blanc en bataille mais sans grand succès. En fait son geste produisit plutôt l'effet inverse ses cheveux se retrouvèrent ébouriffer d'avantage ce qui le fit gromeler légèrement alors qu'il abandonna l'idée de les replacer. Il serra un peu son père dans ses bras avant de regarder son appartement.

- Tu vas rester combien de temps? J'aimerais ça faire quelque chose avec Dante et Loki aussi je m'ennuis...

Le jeune immortel baissa un peu la tête avant d'appuyer de nouveau sa tête contre le torse de l'autre homme, content de sentir son réconfort qui lui manquait énormément depuis qu'il avait quitter son petit nid douillet à londre.

Un rire très doux et vrai, comme Damien n’en avait pas entendu de Baal depuis longtemps lui échappa. Il regarda son fils et ne put s’empêcher de se dire qu’il était tellement mignon à penser qu’ils feraient de l’escrime dans le sens stricte et moderne du terme. Il ne pensait pas vraiment… non en fait il ne pouvait même pas imaginer son fils en train de pratiquer cette activité avec une arme qui ne semblait pas plus grosse qu’un cure-dent. En fait, c’était comme imaginer Dante en train de se battre avec une arme pareille. Pendant un instant, Baal se dit que son fils devrait peut-être s’entrainer avec Dante, comme ils étaient en général si pareils, mais il voulait vraiment faire des efforts et passer du temps avec lui, quitte à essayer de se battre à nouveau avec des épées pas très dangereuses. En fait, il était rare qu’ils sortent vraiment ses armes, ceux qui lui voulaient du tort étaient généralement effrayés par son aura à elle seule. Mais pas Lilith. Il se gardait toujours à jour et en forme dans l’optique qu’il ne savait jamais ce qu’amènerait le lendemain.

« Non Damien, pas de l’escrime avec les fleurets… pas de l’escrime comme tu vois à la télé et que tu dois automatiquement changer de poste… je veux dire de l’escrime général, du combat à l’épée quoi. Ile st bien tant que je t’apprenne quelque chose là-dessus. Dante connait déjà certaines de mes techniques secrètes. Je suis sûr que si on se pratique suffisamment tu vas être capable de le rattraper en peu de temps. Enfin, relativement peu de temps, quelques années au moins. » Il sourit doucement et passa ses doigts dans ses cheveux, voulant le calmer. Il se disait que ca serait vraiment bien comme petit moment tranquille. En fait, en y pensant bien, bien avant d’avoir Damien comme enfant, il avait traité Dante de la même façon, et il savait qu’il ne pouvait se permettre de répéter certaines des erreurs qu’il avait commises avant. « Eh bien je peux bien rester quelques mois je suppose. Je n’ai rien qui presse à St-Alban’s. »

Abishai sourit doucement en regardant son fils. Il se sentait complet quand Damien le traitait comme un père. Il se dit que c’était un bien petit bonheur pour quelqu’un qui avait tant de pouvoir à sa portée. Il se demanda un instant s’il était étrange de penser ainsi. Tellement peu d’immortels acceptaient les joies de la vie humaine. Peut-être se sentaient-ils menacé par le fait d’aimer les enfants, d’avoir un sentiment de parenté et de ressentir de l’amour. Mais tout cela n’effrayait certainement pas Baal.

« Je ne t’ai jamais demandé de partir, Damien, contrairement à ce que tu penses, pour moi aussi tu es encore très jeune et c’est dur pour moi de concevoir que tu as vraiment vieillit. Je vais rester à la maison, alors tu pourrais venir me voir, tu y as encore ta chambre, tout comme Loki et Dante et même Astaroth. Alors ça me ferait plaisir de tous vous y voir… » Il sourit doucement pensivement, se disant que ça serait bien de revoir leur maison du West Island vivante à nouveau. « En tout cas, l’invitation est là, tu es toujours le bienvenu chez moi, Dami. »

C'est en clignant des yeux qu'il leva la tête vers Abishai pour le regarder un peu. Ça faisait plus de sens comme ça car il ne se voyait pas lui non plus avec un cure dent dans les mains, aussi bien se servir de ses poings que d'une aiguille. Non pas qu'il ne doutait de l'efficacité de l'arme ou des combattants l'utilisant, mais ce n'était pas pour lui de toute évidence. Il se trouva légèrement con de ne pas avoir penser plus large mais il se contenta d'hausser les épaules en riant faiblement. Finalement il hocha la tête en souriant, l'idée lui plaisait bien. Ça lui permettrait de bouger et de se défouler un peu sans être très dangereux. De plus de cette façon Abishai pourrait le garder à l'oeil lui même alors il n'aurait pas à s'inquiéter pour lui.

- Haha ok ouin, une chance parce que bon j'ai pas grand chose d'un mousquetaire moi hen. Mais j'aurais été content quand même, là je le suis juste encore plus. Tsé... quand je disais que je voulais me faire entrainer... ben je voulais pas juste dire mespouvoirs et la magie pis tout ça. Oui j'aimerais ça un moment donner quand même genre savoir tot ce que je peux arriver à faire avec mon bras par exemple mais je parlais pas juste de ça. Comme le combat à l'épée s'est quand même un entrainement. Alors... on commence quand?

Un léger sourire aux lèvres, Damien regardait son père avec une pointe d'excitation dans les yeux. Il pourrait se donner à fond comme il n'aurait pas à craindre de blesser personne. Abishai était plus qu'en moyen de se défendre contre lui. Sans compter que si ça durait quelques années ça l'occuperait un bon bout de temps et il aurait le temps de penser à ce qu'il aurait envie de faire par la suite. Son sourire s'élargit quelque peu alors que l'homme lui parla de rester quelques mois. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas passé plus d'un mois ensemble. Il se retourna pour regarder autour voir ce qu'il devait amener avec lui pour le moment.

- Pour vrai? Ok je ramasse mes trucs. Je vais venir avec toi comme ça on pourra s'entraîner et faire pleins d'autre chose aussi. Pis je vais pouvoir voir Dante et Loki avec toi. Mais va peut-être falloir repasser parce que je vais surement oublier pleins d'affaires. Et je vais m'habiller.

Hochant la tête tout seul il partit à sa chambre pour aller se changer. Il enfila un jean noir et un chandail aux longues manche de même couleur avec par dessus un t-shirt à l'emblème classique des decepticon. Revenant au salon en se grattant la tête il se posta près de son père en ramassant son sac.

- Tu veux toujours faire quelque chose aujourd'hui?

Abishai se contenta de sourire, presque stupidement. Une partie de lui était très contente de Damien vienne vivre avec lui, et l’autre s’inquiétait de la sincérité de son fils, mais finalement il se contenta de repousser ses pensées. Damien avait toujours été honnête avec lui auparavant et il n’y avait aucune raison dans le moment qu’il ne le soit pas. Il savait que ce serait des bons mois passés en compagnie de son fils, et il avait espoir de demander à Dante de venir les voir, ce serait complexe dans son était mais ça ferait du bien à tout le monde de voir le ‘vrai’ Dante pareil. Juste quelques mois en famille. Ce serait bien. Très bien. Son œil suivit les mouvements de son fils avec attention, il le regarda aller à sa chambre, sans vraiment faire attention. Il le regarda revenir et lui sourit doucement. Durant ce temps, il s’était simplement levé et avait replacé sa chemise avant de regarder autour de l’appartement. Il savait que c’était impoli, mais il avait peur que son petit Damien manque de quelque chose. Il n’était pas habitué de voir un endroit si en désordre, en excluant la chambre à Loki et son appartement qu’il visitait très rarement. Il regarda autour, mais laissa Damien ramasser ses affaires sans intervenir, il se contentait de rester très tranquillement debout à regarder autour.

Lorsqu’il revint dans le salon, Baal l’accueillit avec un doux sourire et il le regarda de la tête aux pieds. C’était vrai que son fils n’avait pas physiquement changé depuis les années 80, enfin, en terme de look peut-être mais c’était vraiment un adulte, c’était juste un constat long à faire pour un homme qui avait vécu des dizaines de milliers d’années. Les humains grandissaient et mouraient beaucoup trop vite. Il savait qu’il avait consciemment choisit de faire de son fils une exception à cette cruelle réalité et pour ça il devrait sûrement payer un prix, pas un gros prix mais un prix quand même. Et il semblait que ce serait l’inquiétude de voir son fils grandir et devenir une partie de l’échiquier géant du monde occulte.

« Je sais que tu veux t’entraîner, c’est juste difficile pour moi d’accepter que tu grandisses de cette façon. Je n’ai pas pu t’empêcher de grandir physiquement et tu sais que c’est aussi une sorte d’affranchissement. Et ça va m’inquiéter au point de m’en donner des cheveux noirs… mettons. Je ne veux pas qu’il t’arrive des trucs dangereux parce que les gens vont commencer à se rendre compte que tu n’es pas humain, et que… » Il marqua une pause et rit doucement. « Désolé, je radote. En tout cas, on commencera quelque part cette semaine, d’accord? »

Il lui sourit avant de rajouter, d’un ton très calme, mais pourtant un petit peu enfantin : « Hum? Oui on peut faire quelque chose, si tu as une idée en tête parce que je dois dire que je ne connais pas la ville si bien que ça. » Abishai sourit doucement. C’était un fait, il n’avait pas visité Montréal, comme un touriste, très souvent. Il y restait mais il n’avait cherché à y faire de grandes activités culturelles. « C’est vrai que ça va être bien. Je vais demander à Dante de venir chez nous pendant un moment, je pense que ça lui ferait du bien et on pourrait le sortir un peu. Faut chaud où il est et pour autant que je sache il aime bien la neige et l’hiver. Tu peux prendre ton temps pour ramasser tes trucs et on repassera au pire, ce n’est pas la fin du monde, c’est pas si loin de la maison. »

L'albinos se tourna vers son père et lui sourit faiblement en soupirant. Il approcha de lui en le regardant avant de soupirer encore une fois avant de le serrer contre lui en appuyant sa tête contre son épaule. Il savait que son père s'inquiétait pour lui et il s'inquiétait lui aussi pour l'autre homme.

- Je sais que tu veux me protéger... mais... justement, je sais que tu es là pour t'occuper de moi, même si tu n'est pas tout le temps là. Je sais que tu veille sur moi, mais... j'aimerais ça pouvoir veiller sur toi aussi des fois... Même si je vais toujours rester ton petit garçon.

Damien releva la tête pour regarder Abishai avec un léger sourire et son regard d'enfant. C'est vrai qu'il n'était pas vraiment pressé, mais le "jeune" homme avait bien hâte de passer du temps avec son géniteur même s'ils ne savaient pas encore ce qu'ils allaient faire de leur journée. Il se fichait un peu de leur activité puisse qu'il voulait simplement passer du temps avec lui. Il se gratta un peu la tête en se demandant ce qu'il avait envie de faire et il alla chercher quelques uns de ses jeux et livres pour les mettre dans son sac.

- Je sais qu'on est pas pressé. Mais j'ai quand même hâte. Tsé... je m'ennuies. En tout cas... je sais pas trop ce qu'on pourrait faire mais... je sais pas... on pourrait aller visiter quelques choses. J'aurais dis l'aquarium mais c'est à québec. Quoi que ce n'est pas vraiment un problème... Dante et Loki vont nous rejoindre quand tu crois?

Refermant son sac il alla chercher son ordinateur portable et le rangea lui aussi avant de revenir vers lui avec ses deux sacs qu'il posa sur le sol. Il regarda autour de lui une dernière fois avant d'hausser les épaules se disant qu'il reviendrait plus tard. Il alla à sa chambre ramasser Lilith la tarentule, la laissant dans son petit vivarium de voyage.

- Je suis prêt...

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