Origines

Lysandre ouvrit le sac, les parois semblait s'écarter, mais rien de visible pour un non kabbaliste en sortit. Un coup de vent porta vers la mandragore une puissante odeur opiacée; rappelant celle d'une personne ayant passer des semaine a chevaucher le dragon. La chimère observa un instant la lune, puis se mit en route la recherche d'un personne bien particulière; régulièrement il s'arrêtait près de tombes , a la recherche de marques ou de symbole pouvant le guider.
Son pas léger ne dégageait presque aucun bruits, il se rapprocha d'un mausolée, observant attentivement les bas reliefs qui s'y trouvaient; il resta un instant immobile, puis son simulacre fut pris de tremblement, a ce moment là il se retourna, les yeux révulsés vers la mandragore qui se cachée un peu plus loin

"Eh, bien, eh bien, il semblerait que nous ne soyons pas seul ce soir ..." La voix était lourde, hypnotique

Gabrielle resta à demi-caché, très amusée de la situation. La pâleur de sa peau contre la gris terne de la pierre la faisait paraître presque fantomatique. Elle avait sentie l'odeur puissante de l'opium, presque enivrante. Elle aurait pu se réfugier plus loin, voir disparaître. Mais cette ville était décidément bien trop intéressante et les situations dans lesquelles elle se trouvait bien trop excitante pour une mandrogore à l'esprit aussi curieux. Elle resta un moment, lumière verte contre lune blanche, sans ouvrir la bouche. L'apparence de son simulacre était si frêle qu'elle ne put s'empêcher de repenser au temps où elle fut ce sage soufi doté d'une force lui permettant de pourfendre leur pire ennemi. Ses pensées voguaient, assez incohérentes. Lorsque que l'homme parla, elle se rendit compte de la situation et rit doucement. Son rire avait le son d'un deux tonnes écrasant du gravier. Totalement inaproprié à n'importe quel humain mais encore plus à l'allure de son simulacre.

"Effectivement il semble que nous ne soyons pas seul" La voix grave et éraillée gardait un ton désinvolte. Etre suprise entrain de se cacher ne semblait pas l'affecter.

Elle se détacha du mausolée et regarda le jeune homme, passant en vision Ka. Comme d'habitude tremblement et yeux renversés.

"Bonsoir"

Elle observa un moment la masse de ka terre puis repassa en vision normale. Elle pencha la tête légèrement sur le côté. Que pouvait-elle répondre à ça. Les balades dans les cimetières avaient toujours été son quotidien.

"Cet endroit où les humains viennent nourrir à leur tour ce qui les a nourri...oui oui.." léger rire, nerveux et toujours au son du gravier "...c'est ici que tout commence et tout fini...le pourrissement nourricier" finit-elle dans un nouveau rire, amusée et joueur mais sans toutefois répondre réellement à la question puisque qu'elle n'en savait rien.

Elle regarda l'astre à son tour et suivit le regard de l'onirim. Elle avait l'habitude de cette attitude inconstante, elle en avait connu quelques uns. Quant à elle ses mains se tordaient, elle passait d'un pied sur l'autre et avait visiblement le plus grand mal à rester immobile.

"Je suis ici depuis peu de temps finalement je ne sais pas si l'endroit est fréquenté" finit-elle par répondre rapidement.

Lysandre s'accroupit près d'une tombe, grattouillant la mousse qui s'y était déposée; on pouvait avoir l'impression qu'il jouait les touristes dans ce lieu; puis il prit l'air déçu, cette tombe ne semblait pas éveiller son intérêt;il la trouvait ennuyante et decevante

"Ah oui l'éternel cycle ... hum vous devez être alchimiste vous ... bien, bien" Il se traina nonchalamment vers une autre tombe, parfois il semblait parler dans le vide dans une langue ancienne et probablement disparue

"Nouvellement arrivée ? ... beaucoup de gens sont nouvellement arrivés semble t'il ... enfin il y a nouveau et nouveau; certain viennent de loin et d'autre d'il y a longtemps ...mais je suis sur que vous comprenez, oui vous devez comprendre" Il prit un caillou et le regarda attentivement, le tenant du bout de ses longues griffes noires comme si il s'agissait de quelque chose de dangereux et de précieux a la fois "Vous comprenez ? vous n'êtes pas comme ces nouveaux nées qui ne comprennent rien ... ils font honte a notre race .... "

Il s'approcha d'elle, et renifla longuement son parfum d'humus; comme un alcoolique s'enivrant de la fragrance d'une bouteille; une aura plus lourde plus sombre semblait le suivre, exacerbée par le lieu, le moment.

"Faerim ... longtemps que je n'en avais pas croisé ...du moins pas comme vous." La voix était lourde, pesante, incitant vicieusement a la rêverie "Diffèrent ...très très différents. Humm seuls dans ce lieu; je n'en suis pas sur; dans ce genre de lieux nous ne sommes jamais seuls ... vous entendez pas c'est ça, vous ne voyez pas ? " Il eu un petit rire nerveux, restant a quelque centimètre de son visage, ne détachant pas son regard, puis soudain, sans explication apparente, il se dirigea vers une autre tombe

"Chuuut, chuut ... ce ne sont pas nos terres ici ... oh oui, ce sont celles de nos cousins" Il était evident que Lysandre ne semblait pas faire son effort habituel pour être clair, peut être était ce due la la lune pleine dans le ciel

Elle l'observa, de plus en plus intriguée par son manège. Oh certes, elle avait déjà rencontré des Chimères il y a fort longtemps et souvent leur attitude déstabilisait leur interlocuteur et finalement c'était toujours le cas pour elle. Déstabilisée, elle l'était et cela lui plaisait, c'était pour elle comme un jeu dont elle était le pion malgré elle. Elle se demandait où tout ça allait la mener. Cependant elle comprenait chacune des phrases de l'Onirim et les yeux grands ouverts se laissait emporter par le charisme sombre qui émanait du jeune homme et qui semblait particulièrement exacerbé. Elle aurait aimé que la lune lui offre plus que ses crises d'hystérie...entre autre...
Elle sourit largement lorsqu'il huma son odeur si particulière et lorsque l'odeur d'opium l'entoura, puis elle le suivit lorsqu'il se dirigea vers une autre tombe.

"Ne pas entendre ni ne voir ne veut pas dire ne pas savoir" lui répondit-elle sur le ton toujours amusée qu'elle ne pouvait s'empêcher d'avoir "Qu'on vienne de loin où d'il y a fort longtemps nous sommes souvent à la recherche de quelque chose et j'ai l'impression que vous n'êtes pas sur la terre de nos cousins pour rien ce soir...est-ce que je me trompe ?"

Lysandre s'approcha d'un des Ifs qui ornait le lieu, il s'amusa a tapoter sur son tronc puis a y coller son oreille. Il aimait respirer cette odeur de résine qui lui rappelait les vieux cimetière Londoniens et leur population nocturne. L'époque Victorienne avait était un vrai âge d'or pour lui, comme pour pas mal d'onirim; depuis l'expérience de Carthage, c'était la première fois qu'ils imprégnaient autant une ville de leur influence onirique, paradoxale et dérangeante

"Rechercher ... ah là là; beaucoup de gens recherchent beaucoup de choses ... des moyens, des réponses ou leur simple reflet ... tout cela reste très narcissique au final car qui est on pour se juger digne de trouver ? C'est comme courir après un lapin en retard ..."

Il s'éloigna de l'arbre, l'air perplexe, le scrutant avec un grand intérêt; avant de changer d'idée et de s'approcher d'un mausolée tout en chantonnant une des nombreuses traductions du poème "Jabberwocky" de Lewis Carroll

"Fleurpageons les rhododendrons...
Gyrait et vomblait dans les vabes
On frimait vers les pétunias
 Et les mumrates en grapes..."

Il ouvrit la petite porte grillagée dont la serrure avait depuis longtemps cédé au affres du temps. Il s'assit sur un vieux prie-Dieu vermoulu, tout en observant la petite chapelle, ses fleurs en tissus dont les couleurs étaient passées depuis très longtemps, la couche de poussière qui ternissait les lieux. On lui avait dis que les champs magiques si lumineux prenaient ce genre de teinte fadasses et délavée après un basculement

"Je suis ici sur les conseils de la lune ... elle sait beaucoup de chose quand on sait l'écouter ... elle a beaucoup d'influence sur cette ville" Il rigola; changeant de sujet avec la versatilité d'un rêve provoqué par un abus de stupéfiants; déployant autant de degrés de lecture de ses propos que peux en avoir un songe

"Mais ce que VOUS vous cherchez est peut être par là " Il designa une direction "ou peut être par là ..." Il en montra une autre, bien différente "Ou peut être encore ici ?" montrant cette fois le sol d'un doigt griffu "Mais il est inutile de vous tourmenter, un chemin vaut l'autre" La petite chapelle commençait a se saturer de l'odeur opiacée, comme un encens vicieux au service d'une messe devoyée

Gabrielle suivit l'Onirim, après qu'il lui eut répondu sur les recherches, elle fit la même chose que lui et tapota l'arbre avant d'y coller son oreille. Elle commençait vraiment à s'amuser et sautilla jusqu'à lui. Elle regarda le jeune homme observer l'arbre avec un grand sourire, de plus en plus agitée, elle se balançait toujours d'un pied sur l'autre comme si elle avait une envie pressante. En le suivant jusqu'au mausolée à voix basse elle récita ce que son simulacre connaissait par coeur.

"Twas brillig, and the slithy toves
Did gyre and gimble in the wabe ;
All mimsy were the borogoves,
And the mome raths outgrabe"

Des souvenirs de pensionnat anglais remontèrent à la surface, elle aimait ses moments là qui la rapprochait de l'humain qui accueillait son essence.

Elle resta sur le seuil du mausolée et s'accroupit. D'après certaines croyances humaines ces endroits étaient des passages entre les monde. Elle leva la tête, les bras enroulés autour de ses jambes, observant le mausolée plongée dans une obscurité partielle, la lumière lunaire éclairant certains endroits. Ses pupilles étaient dilatées, elle tentait d'être moins agité mais son corps se balançait alors qu'elle se trouvait face à l'Onirim.
Elle l'écouta, comprenant les choses selon son angle, son point de vue et cela la fit sourire...ils auraient pu être d'accord...ou pas du tout...alors elle rit de nouveau de son rire de rocaille.

Lorsque il lui indiqua les endroits où chercher, sa tête suivit les mouvements du doigt du jeune homme dans des mouvements brusques. Elle ressemblait à un moineau tombée dans une bassine de stupéfiant.

Soudainement un rayon tout ce qu'il y a de plus artificiel se refléta près d'elle.

"Gardien" dit-elle à voix basse.

Avec une grande vivacité elle pénétra dans le mausolée et referma la porte posant un doigt sur ses lèvres pour faire signe à l'Onirim de se taire, avec un regard rieur.

Il la laissa faire, se prétend au jeu pendant quelques instant. Dehors le nuit était calme, seul un léger crissement sur le gravier pouvait laisser supposer le contraire; Lysandre restait sur ses gardes; car au final n'importe quoi aurait pu arriver dans cette endroit, et surtout quelque chose de déplaisant. Son regard se verrouilla sur celui de la mandragore; les arabesque de ténèbres dansaient joyeusement dans ses yeux, suivant leur propre logique. Le bruit passa près d'eux, puis s'éloigna, peut être était ce un animal errant, peut être effectivement un gardien. La chimère murmura quelque chose de presque inaudible; comme dans un souffle; et la présence de terre sembla s'éloigner; comme si la créature était partie a la recherche d'informations.

La chimère s'empara des vieille fleurs de tissus et commença a essayer de confectionner un bouquet a peut près digne de ce nom; sans y faire gaffe, il agitait les branchages poussiéreux, répandant un peu partout des trainées grisâtres. Le résultat de son œuvre aurait très bien pu servir de déco dans une boutique gothique branchée.

Après quelques instants; il se redressa: et reprit la conversation

"Ah là là, mais qu'est ce que c'est toute ces personnes qui vadrouillent la nuit ... franchement on a pas idée n'est ce pas ?"

Il repris sa farfouille du mausolée; consciencieux; mais pas très logique dans la méthode; en tout cas sans logique apparente au final

"Vous êtes aussi venue suivre le lapin blanc en ce lieux " La voix semblait détaché, comme si il ne semblait pas vraiment tout a fait concentré ou alors pris par plusieurs activités a la fois. Il passait trop de temps dans son propre esprit pour garder une conversation stable longtemps, surtout si il ne s'agissait pas de son travail

Elle avait regardé les volutes noires danser dans les yeux de l'Onirim bougeant la tête en suivant les volutes ténébreuses comme un serpent hypnotisé, puis s'était assise mais s'agitait toujours. Si elle s'écoutait ce n'est pas un lapin après qui elle se mettrait à courir, elle avait envie de danser jusqu'à tomber d'épuisement. Mais elle savait qu'il fallait qu'elle contrôle ce genre de comportement, il fallait qu'elle se maîtrise. Lorsque la présence de terre s'éloigna elle regarda le jeune homme fabriquer son bouquet jusqu'à ce qu'il reprenne de lui même la conversation.

"Vous venez d'envoyer...quelque chose...après le gardien ou bien cherche-t-il le lapin blanc pour vous ?"

Elle avait toujours ce ton amusée, comme si chaque chose était sans importance, une immense farce finalement. Elle ne répondit pas à la question car finalement les réponses sont souvent bien moins importantes que les questions.

Et effectivement, l'humain avait plutôt très envie de retourner regarder le sport sur la télé dans son petit bureau de surveillance. Nonchalamment il s'éloignait.
Gabrielle se tenait dans l'embrasure de la porte et souriait. Elle avait pris le bouquet de fleurs créé par l'Onirim et l'avait placé avec grâce dans ses cheveux.

"Même les fleurs n'ont plus le droit de mourir" rit-elle en constatant qu'elles étaient fausses, chose à laquelle elle n'avait pas prêté attention.

Elle alla se glisser près du jeune homme aux cheveux argentés, observant le gardien s'éloigner.

"Je crois que vous allez pouvoir continuer de chercher votre lapin... !" Elle chercha à se souvenir de son nom et constata qu'il ne lui avait pas donné "...vous vous appelez...?" lui demanda-t-elle, le dévisageant de ses grands yeux curieux.

Il la regarda placer le bouquet dans ses cheveux; avec son allure, elle aurait très bien pu poser pour ces magazines underground mettant en scène de jolies plantes vénéneuses, peut être qu'elle s'était incarnée dans ce genre de mannequin qui en temps normal lui servait de passe temps

"Mon lapin .... ah oui, oui, oui ... mon lapin. J'espère pouvoir le trouver ... c'est le meilleur sésame pour rentrer au pays des merveilles" Il rigola doucement; les merveilles des uns étant parfois les cauchemars des autres; un cauchemar magnifique et grandiose mais que peux de frères arrivaient a apprécier; et le peu qui le trouvait attirant ne restait pas nephilim bien longtemps.

Il sembla se concentrer un instant, comme si il écoutait quelque chose, peut être la présence d'un intru, peut être son serviteur ou alors autre chose. Son regard se perdit dans le vague, rêveur, puis il se posa sur la mandragore

"Vous pouvez m'appeler Lysandre si vous le souhaitez, et vous ?" Il avait l'air d'un gamin curieux et vaguement boudeur en posant cette question

"Lysandre" répéta-t-elle de sa voix basse "Lysandre, Lysandre..."

Elle sauta sur la tombe, s'asseyant face à lui et pencha la tête, un doigt sur la bouche, semblant réfléchir.

"Donner un nom n'est jamais une chose anodine, beaucoup de croyances asiatiques leur prêtent un pouvoir particulier, savoir le nom d'une personne peut être un moyen de lui faire du mal"

Elle rit, toujours ce son de gravier... et l'odeur de l'humus et de l'opium qui s'entremêlait dans la nuit particulièrement lumineuse... L'Onirim l'intriguait, le pays merveilleux aussi. Pour elle, elle y était. Les humains la fascinait, la terre la fascinait et elle comptait bien exercer une fascination sur eux...un peu de temps, après...après la pleine lune pensa-t-elle.

"Appellez moi...Gabrielle..."

Il secoua la tête, faisant danser sa chevelure argentée sous les rayons de la lune; il avait l'air satisfait, mais la raison de cette satisfaction n'était pas très claire; probablement cachée dans les méandre de sa psychée

"Non, non ça ce n'est pas possible .... non" Il la regarda un instant, la tête inclinée sur le cote, ses cheveux degagés une bonne partie de son visage, dévoilant des écailles reptiliennes sur ses tempes; ce qui avait la fâcheuse tendance a évoquer le vague souvenir des sauriens a la plupart des nephilim

"Pffffu nous devons être trois, peut être quatres .... mais pas mal de gens nous ressemblent" Il s'approcha a quelques centimètre d'elle "Mais ils ne sont pas nous ... ah là là, pas mal de nos cousins peuvent être confondu avec nous .... mais rien a voir, rien du tout , si ce n'est que nous sommes tous des enfants de la lune ... nous on est entier !! vous comprenez, entier !! mon pentacle est toujours là" Lysandre semblait presque vexé. Il savait parfaitement qu'il possédait un noyaux comme ses cousins, mais ce n'etait pas lui, c'etait son simulacre, il refuser d'admettre que cette malediction lui collait a la peau

La tête toujours légèrement penchée de côté, elle le regarda. Elle comprenait ce qu'il pouvait ressentir. Cet immense trou et le rejet que cela pouvait créer parmi leurs frères. Elle savait ce que c'était. N'était-ce pas eux qui l'avait remis en stase parce qu'elle avait rejoint les rangs du Bateleur ?

"Tous des enfants de la lune" répéta-t-elle de sa voix rocailleuse "J'ai vu votre pentacle, il est toujours là et j'ai vu votre arcane également. N'ayez crainte Lysandre vous connaissez l'esprit de mon Arcane et les rapprochements qui ont été fait dernièrement. Nous ne sommes pas les juges ou les bourreaux de nos frères, nos projets sont plus grands." Un air malicieux passa sur son visage.

Elle ne pouvait pas en dire plus, elle espérait simplement que l'Onirm comprendrait. Il n'avait pas une ennemi devant lui, bien au contraire. Malheureusement elle ne pouvait en dire plus sur ses propres projets, il était trop bien trop tôt et attendait encore certaines instructions. Son arcane s'était rapproché de l'arcane XIII grâce à leur tolérance envers les Selenim et pour les adoptés du Bateleur il ne faisait aucun doute que la clé était dans l'union de toutes les races mais aussi de l'union avec les humains, car un jour viendrait où il faudra combattre leurs véritables ennemis.

"Je ne voulais pas vous vexer, je connais la différence entre vous et nos cousins. Il y a simplement longtemps que je n'avais pas remarqué une telle concentration d'immortel au même endroit et la dernière fois, les choses ont pour moi mal tourné" finit-elle avec ce léger rire particulier, nerveux.

Et Gabrielle avait besoin de marcher, elle sauta au sol et leva la tête vers Lysandre. Avoir quelques minutes de conversation cohérente avec une chimère et dans ces conditions était déjà un exploit autant pour elle que pour lui ! Elle comprit qu'il était temps d'achever cette rencontre.

"Et nous avons tous des choses à faire dans cette ville apparement tranquille ! "

Elle se rebalançait d'un pieds sur l'autre, prête à reprendre sa marche.

"Nos chemins seront peut-être amené à se recroiser de nouveau, sûrement dans d'autres circonstances. La vie n'est que mouvement après tout"

La mandragore lui fit un petit signe de tête amusé et le regarda partir.

"Cette ville est pleine de promesses..." se dit-elle à voix basse tout en s'étirant.

Elle partit du côté opposé, reprenant sa marche rapide, s'arrêtant ça et là pour observer les tombes les plus jolies. Après tout la nuit de pleine lune était loin d'être finie...