Une soirée seule entre âmes en peine

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Vergil haussa les épaules. Il n'avait rien à faire de l'Arcane-Sans-Nom. Il espérait que ces gens s'occupaient bien de Dante, mais à le voir faible comme il l'était maintenant, la recherche magique n'était pas dans leur priorités. L'onirim se demandait vers qui se tourner pour faire avancer ses recherches, car rappellons-nous, s'il n'avait pas perdu sa colère contre son frère, il voulait l'affronter d'égal à égal et ça impliquait de le guérir.

Le jeune homme haussa un sourcil lorsqu'il parla des ressemblances entre lui et son "neveu".

- Vraiment? Pourtant tu sais bien que je n'aurai jamais d'enfants biologiques. Et je ne connais pas de Baal, mais chose sure, il n'est pas dans la "familia". Mais tu as ma parole, mon frère, c'est bien la dernière fois que ce nom traverse mes lèvres.

Vergil se replaça sur le divan, cela faisait déjà quelques minutes qu'il crampait. Il était vraiment heureux que Loki ne soit pas là. Se faire surveiller lors d'une visite surprise aurait été le comble de l'insulte. Il pouvait donc profiter de sa soirée au maximum et se permit de se couler encore plus sur son siège. C'est vrai que d'ordinaire il était plus sérieux que Dante, certains diront même coincés. La lune l'avait fait passif, déterminé et fier au point d'en être désagréable. C'était ces qualités qui font qu'une fois un but en vu, il ne s'arrêterait pas avant de l'atteindre.

- ... Oui, tu me présenteras à Damien... un autre jour n'est-ce pas? Ça te fera une raison de revenir. Et tu me présenteras à d'autres gens, que je cesse de chercher en vain un indice dans ces journaux, pour trouver quelqu'un qui pourra te guérir. Qu'est-ce que tu en dis?

Selenim Nombre de messages : 73 Date d'inscription : 04/03/2009

« Je comprends ta colère mon frère, mais sache que si tu veux ton duel, et si je ne peux aller mieux, tu pourras l’avoir, avant que je redevienne humain. Mes clones ne semblent peut-être pas fort juste comme ça mais ils sont tout à fait capables. »

C’était étrange d’entendre Dante dans sa forme physique parler de lui-même à la troisième personne mais la personne qui était assise avec Vergil en ce moment n’était qu’une bribe de la Lune Noire, une partie de Dante, certes, mais ce n’était qu’un corps, après tout, une enveloppe vide qui s’estompait dans les ombres aussitôt que l’esprit le quitterait. Mais cela n’importait pas en ce moment, car il avait Vergil près de lui, d’une façon ou d’une autre et pendant un instant, il pouvait sentir qu’ils étaient encore proches, qu’ils étaient encore un, au lieu de causer mutuellement le malheur de l’autres, ils étaient un seul tout, fort et solide.

Il savait que cela ne durerait pas. C’était impossible. Il n’avait pas à entendre le chant pour savoir que son frère le honnissait au plus haut point même à ce jour. Il le savait très bien car il sentait sa haine dans son propre noyau depuis déjà trop longtemps. C’était insoutenable, mais il ne pouvait rien faire, car il ne pouvait convaincre l’autre homme aux cheveux blancs de l’aimer à nouveau. Ces sentiments auraient dû mourir il y avait trop longtemps, au moment où il l’avait trahit, même si c’était la seule façon qu’il avait trouvé de le protéger à ce moment. Mais ça aurait été la dernière action qu’il aurait entreprit pour Vergil, s’il avait pu l’oublier tout simplement.

« Je te présenterai Damien dans ce cas, dans un endroit neutre, au pire tu pourrais le rencontrer chez lui, comme tu n’aimes pas beaucoup.. enfin, ‘tu-sais-qui’ » était-ce moqueur, amusé ou simplement poli, dur à dire, même pour Vergil. « et que c’est son fils. »

Il hésita avant d’ajouter autre chose. Il ne voulait pas miner les espoirs de son frère, car cela aurait semblé défaitiste, et cela ne faisait pas partie des qualificatifs de Dante. Il ne voulait certes pas tuer son frère, contrairement à l’inverse, mais il avait confiance en ses propres talents, même s’ils étaient étranges et limités dans cette condition.

« Je vais voir ce que je peux faire mais j’ai déjà fait le tour de mes connaissances concernant ma maladie. »

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Vergil hocha la tête et ricana un peu. Il n'avait jamais aimé faire de la peine à son frère et si ses propres sentiments l'aveuglaient souvent, il sentait lui aussi le lien entre les deux. À ce moment, ni colère ni haine n'habitait Dante, seulement... de la résigantion? de la déception? Même si guérir Dante impliquait un éventuel affrontement qu'il ne désirait pas de toute évidence, Vergil savait que c'était le plus beau cadeau qu'il puisse lui offrir. Souvent le parcours pour arriver à un but était plus enrichissant que le but lui-même. Alors peut-être dans les siècles à venir, découvrira-t-il quelque chose qui changera le destin de ces deux-là.

- Non, j'ai bien peur que tu ne comprennes pas, même si tu lis dans mon coeur comme dans un livre ouvert. Si tu n'es pas pour être à ta pleine force et en contrôle de tes moyens, je ne t'affronterai pas. Je ne veux pas d'un meutre gratuit, seulement pour moi, c'est une façon de gader mon honneur, j'accepterai les conséquences quelles qu'elles soient. Et si tu redeviens humain... et bien ... je préfère ne pas y penser en fait.

*soupir*

- Je sais que ce n'est pas facile et que ta joie de me revoir est douchée par mon obsession. Tu restes mon frère Dante et si je te haïs beaucoup, c'est parce que je t'aime beaucoup.

Vergil s'approcha et posa une main sur l'épaule de l'ombre.

- Et si on allait voir Damien demain à son travail? Je me fiche pas mal de "tu-sais-qui", ce n'est que par respect pour son anonymat que je ne désire pas le connaître .

Selenim Nombre de messages : 73 Date d'inscription : 04/03/2009

Dante le regarda un instant. Il ne saviat trop que répondre à cela, à la première partie, on s’entend. Il se contenta de fixer son frère un bon moment, à court de mot, mais aussi d’idée. Il ne pouvait lui dire que cette obsesion il la connaissait aussi, mais qu’elle n’était aucunement dirigée sur une haine potentielle, en fait, elle s’était dirigée contre lui-même pendant un moment, et ensuite elle s’était perdue dans les astres. Mais qu’importait, il ne voulait pas parler de ça.

Il se contenta d’hocher lentement de la tête, acquiesçant pensivement à ce qui avait éét dit, comme si une partie de lui se foutait complètement de la situation. Un soupir, encore une fois, visiblement, il était pensif, amis c’était un évènement si rare que ses amis devraient le noter sur leur calendrier, car cela n’arrivait qu’une fois de temps à autre, aux quelques dizaines d’années. Dante n’était pas un homme de pensées, il laissait Loki penser, lui qui pensait juste trop, mais Dante lui, agissait tout simplement, il vivait pour de vrai, sans s’arrêter à tous les trois pas pour se questionner sur la raison de quelque sentiment ou sur le sens d’une conversation.

« C’était pas fort ce que j’ai fait, mais je savais pas quoi faire d’autre, tu as jamais pensé que notre connection s’étend bien au-delà d’une simple amitié ou fraternité. En quelque sorte, ce qui m’affecte t’affecte et tout ça. Je voulais pas risquer que tu deviennes comme moi, mais je veux aps que tu me vois comme un héros, j’essaie juste de mettre un bémol sur mes actions… parce que franchement, c’est un peu injustifié, je trouve, de vouloir me remettre sur pieds pour venger ton honneur et de me tuer après. »

Ses yeux sombres s’arrêtèrent dans ceux de son frère avant de diverger vers la main sur son épaule, sur le visage de l’ombre même le malaise pouvait se lire tout simplement. Il y eut un long moment d’hésitation mais finalement le clone hocha de la tête en riant doucement. De retour à sa vraie nature déjà, ce n’était pas étonnant de la part de Dante qui, en quelque sorte, ne s’arrêtait pas pour cela. Tout ce qui comptait, c’était d eprofiter du peu de temps qu’il aurait avec cette personne qui était sans l’ombre d’un doute la plus importante dans sa vie.

« En tout cas, pour Damien on peut ben, j’ai hâte de le voir et ça va faire du bien de sortir un peu, tsé boire et danser et tout ça… voir autre chose que le dedans d’un appartement assez ennuyant. Alors, ça me va, on en profitera pour boire un bon verre, en souvenir des bons vieux temps, c’est juste que ça sera pas de l’ambroisie, c’est impossible à trouver maintenant. En tout cas, je vais venir te rejoindre ici demain à 22h. »

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C'est vrai qu'en y repensant, remettre quelqu'un sur pied pour le tuer après était la chose la plus stupide au monde, pourtant cela faisait tellement de sens dans la tête de Vergil. Un bon psychologue pourrait dire que c'est sa manière de petit garçon d'exprimer sa colère et son désespoir. Comme un animal sauvage qu'on vient de sortir de sa cage et de mettre dans un nouvel environnement, l'immortel avait besoin de se concentrer sur quelque chose et dans son long sommeil, seul Dante avait parcourru ses pensées.

Il sourit à son frangin et haussa les épaules.

- Haha, de l'ambroisie? Ça m'aurait étonné qu'on puisse en trouver de nos jours. Mais tu as raison mon frère, j'ai passé trop de temps dans cet endroit. Je vais réserver au Dolce Vita pour demain. Rejoignons-nous plutôt là. Je suis sur que tu vas aimé cet endroit, c'est chaleureux, le vin est bon et la lumière est assez tamisée pour que tes ombres soient heureuses comme des reines. Je pense que l'humain connaissait des serveuses là-bas, alors le service sera excellent. Je ne sais pas comment est Damien, mais demande-lui de mettre ce qu'il a de mieux, tu veux bien?

Les deux frères se dirent au revoir pour le moment. Dans une dernière accolade, Dante retourna dans les ombres et Vergil regarda maintenant le vide en pensant au lendemain.

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» Une soirée très gaie
» Soirée en famille [Vergil et Damien]