Une visite au cimetière

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Une légère plus s'abat sur Montréal en se dimanche matin du 29 mars 2009. Michel avant d'un pas décider a très le cimetière, a la recherche d'une tombe particulière. Il venait a chaque semaine porté des nouvelles fleurs. Le faible rideau gris de la pluie rendant la scène encore plus triste et sereine.

Une fois qu'il fut devant la tombe, le vieille homme enleva les anciennes fleurs, et mis les nouvelles. Puis de voie la plus douce qu'il avait, il commença a parler de ça semaine a la tombe de sa femme, comme si elle était encore la, avec lui.

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Jeon avait décidé qu'il était temps d'affronter la réalité. Il ne savait pas vraiment comment le faire mais rien ne pouvait l'empêcher d'essayer. Deux semaines plus tôt, sa soeur avait tué sa petite fille de sept ans avant de s'enlever la vie. Il ne comprenait pas cet évènement, et déchiré, attristé et confus, il avait refusé de se rendre à la cérémonie funéraire, aussi parce qu'il était en Corée à ce moment-là, mais il n'y avait pas été depuis, atterré par la nouvelle autant que le plan émotif que psychologique. C'était stupide de penser à son simulacre, de toute façon, elle aurait sûrement été trop vieille mais rien ne l'empêchait d'avoir des enfants de son côté. Il n'avait pas osé aborder la question avec qui que ce soit, mais...

Jeon s'avançait dans un cimetière inconnu. Sa soeur avait décidé d'être enterrée ici avec son mari qui était mort quelques années plus tôt dans un accident de voiture. Il s'était habillé en noir, très sobrement, et malgré son manteau noir, son complet se mouillait sous la plus, mais il faisait clair. L'atmosphère était lourd, le temps était étrange et il avait la gorge serrée. Il s'arrêta devant les deux tombes côte-à-côte. Il avait permis de puiser dans ses fonds pour payer l'enterrement, mais autrement il n'avait rien voulu savoir de se présenter à cette terrible cérémonie.

Il n'avait pas amené de fleur mais il s'était receuillit en prière pendant un bon moment, devant chacune des tombes puis il releva la tête pour voir un vieil homme parler seul, devant une tombe. C'était probablement à ses parents, ou à des amis, c'était vague, mais il ne savait pas trop quoi pensé. Jeon le regardait, un peu consterné, se demandant comment on pouvait vivre un deuil aussi paisiblement... ça faisait probablement longtemps...

Il ne s'en rendit pas compte, mais il l'observait, oh pas intensément comme on fixe un intrus, mais avec compassion et gentillesse, sans vraiment écouter ses paroles...

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S'apercevant que quelqu'un l'observait, Michel commença a rougir. " Oh la la, regarde ce que l'age te fait faire. Parler tous seuls dans un cimetière!" Pensa t'il. Il resta, faisant continuant la conversation imaginaire dans sa tête.

Puis, quand il eu fini, il caressa la tombe de sa main droite, se retourna et partie vers la sortie du cimetière. Voyant le nouvel arrivant au regard si triste, il lui mis une mains réconfortante sur l'épaule, lui échangea un regard remplis de compassion, et recommença a marcher lentement, dans la brume toujours aussi grise.

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Jeon avait quitté Michel du regard alors qu'il reportait ses yeux sur les tombes devant lui. Il se sentait mal à l'aise de l'avoir regarder ainsi mai il aurait aimé pouvoir avoir sa force d'esprit et de caractère, du moins pendant un moment. Il aurait aimé pouvoir regarder ces deux tombes sans sourciller, avec l'impression que tout allait, ou que tout irait bien, mais une gamine de sept ans avait périt pour aucune raison.

Le jeune coréen soupira lourdement en regardant la pierre tombale de sa nièce, mais il ne put s'empêcher de sursauter lorsqu'une main se posa sur son épaule. Il avait oublié qu'il n'était pas seul, heureusement il n'était pas en train de pleurer. Il cligna des yeux en regardant le vieil homme qui parlait à sa femme plus tôt et il haussa les sourcils. Ses yeux étaient emplis de larmes mais il n'arrivait pas à pleurer. Il avait passé presque une semaine à pleurer lorsqu'il était dans son pays natal. Il regrda l'autre Ar-Kaïm, surpris, sans savoir quoi dire, mais aucun mot ne s'échangea.

Lorsque la main quitta son épaule, le jeune homme s'inclina poliment, comme un remerciment silencieux et il soupira doucement. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas quoi faire mais le poids sur ses épaules était si lourd.

- "Merci monsieur..." Il ne dit rien d'autre mais replaça son foulard pour se diriger vers la sortie aussi. Il devait rentrer, il travaillait ce soir là après tout.

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"Voulez-vous que je vous amènes quelque par, jeune homme?" Dit Michel en sortant les clés de sa voiture. La peine de ce jeune homme était flagrante, et a tant qu'Ar-Kaïm, il risquerait de la revivre encore souvent.

Les lumières de sa voiture s'éclairèrent, et c'est tous ce qui parut dans la brume toujours aussi intense.

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Jeon tourna la tête vers Michel en souriant tristement. Il regarda autour. C'était bien vrai qu'il n'avait pas amené Integra, sa belle Jaguar noire, c'était son oncle qui était venu le déposer au cimetière ce matin-là. Il n'avait pas pensé au fait qu'il devrait revenir tôt ou tard. C'était un bon moment après tout.

Un soupire lui échappa et il replaça sa cravate. Il y avait un certain malaise, bien entendu l'idée de monter avec un étranger en voiture le terrifiait un peu mais il avait tout de même l'air gentil, et sans le paraître Jeon pouvait se défendre si besoin était. Ainsi il hocha de la tête en souriant.

- "Je travaille dans une heure... est-ce que vous pourriez m'amener au Quartier Chinois?" Il se sentait tellement comme un cliché en ce moment que c'en était presque honteux. "Si ce n'est pas m'imposer.. je.. j'ai oublié de prendre la voiture aujourd'hui..." Il ne semblait vraiment pas dans son assiette et on aurait dit qu'il allait recommencer à pleurer sous peu.

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Michel sourit, ça bonne action donnait un malaise au jeune homme, il le voyait bien.
"Ce n'ai évidement pas un problème jeune homme, puis que je vous l'ai proposez. Voulez-vous partir tout de suite, ou encore vous recueillir un moment?"

Michel enleva la pluie qui s'accumulait sur son manteau et son chapeau. "Je ne suis pas presser, a mon age, plus rien de presse." C'est drôle, se dit-il, quand j'étais jeune, je voulais aller partout rapidement, comme s'il me manquerait bientôt de temps. Et maintenant que le temps commence a me manquez, je n'ai plus rien d'aussi pressant. Je dois avoir appris a apprécier le moment présent ... encore une fois.

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Jeon hésita. Il savait très bien qu’il ne devait pas monter en voiture avec un étranger, il était encore jeune, d’une certaine façon, et il ne savait pas trop comment réagir. Mais cet homme n’avait pas l’air mauvais, et de toute façon, Jeon, contrairement à ce dont il avait l’air, il savait se défendre. Il se contenta de balayer le cimetière du regard, se demandant vraiment s’il tenait à rester dans cet endroit très morbide, mais aussi de devoir continuer à penser à sa sœur et à sa fille, et à tout ce que ça impliquait. En fait, même s’il aimait sa sœur, ils n’avaient jamais vraiment été proche, il avait plus de peine pour sa nièce, elle qui était si jeune.

Il se tourna lentement vers l’homme pour le regarder attentivement. Il se doutait bien quelque chose en lui n’était pas normal, c’était peut-être la raison de sa curiosité, lui qui ne connaissait qu’une base très simple de ce qu’était l’occulte, lui qui avait été protégé toute sa vie par un oncle très puissant… mais cet homme, il avait surtout une aura de sagesse, de calme et de plaisance.

« Je ne dirais pas que je suis pressé… je crois que le travail pourra attendre un moment… mon oncle est très compréhensif sur ces choses-là… mais vous me semblez sage, je suis du genre toujours un peu pressé par tant de choses… mais pas aujourd’hui. »

Il soupira doucement et foutu ses mains dans ses poches. Il pleuvait toujours et c’était froid et désagréable. Il aimait l’eau en général, mais pas aujourd’hui… elle rendait son cœur encore plus gros et triste, sur le point de déborder.

« Je pense qu’on devrait partir maintenant, avant que je ne commence à pleurer… et que je ne prenne froid… Je vais vous donner les directions… » Il parlait doucement et réussit à sourire sous la pluie, quand même gêné mais heureux de ne pas avoir à prendre le bus ou un taxi pour se rendre au travail. « Si vous voulez, une fois là-bas je vous inviterai à dîner… »

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"Vous pouvez pleurer si vous le voulez, jeune homme. Mais vous avez raison pour prendre froid. Surtout qu'a mon age, il faut faire attention. Mon médecin m'a avertie. Pfff, les médecins, qu'est qu'ils savent de se genre de chose (sur un ton amusé)."

Puis, il commença a se diriger vers sa voiture, en marchant a un rythme pour que Jeon puis le rattraper. L'environnement donnait vraiment a la scène un ton sur réel, et ca rencontre avec se jeune homme exagérait l'effet. Peut-être y avait t'il des puissances a l'oeuvre ... mais qu'es que lui en savait, il ne connaissait rien a l'occult.

Puis il entra dans sa voiture, satifait de ne plus être sous la pluis, et assit confortablement.

"D'ailleurs, jeune homme, quel est votre nom? Et puis être assez indiscret pour vous demandez qui vous pleuriez?"

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Jeon se dépêcha de suivre le vieil homme jusqu’à sa voiture pour s’asseoir du côté passager lorsque les portières furent débarrées, question de penser à autre chose et aussi d’être au sec dans la voiture. C’était très étrange, d’être en compagnie d’un inconnu, dans sa voiture. Il se sentait un peu comme dans les films qu’on montrait aux adolescents au secondaire dans les situations du genre, mais qu’importait, car au fond de lui, Jeon savait qu’il n’avait rien à craire. En fait, il était aussi une vieille femme autant qu’il était un jeune adolescent. Étrange.

« Huh? »

Il cligna lentement des yeux, les paroles de l’homme les rappelait à quel point il avait été impoli à ce moment-là. Il rougit un peu en s’inclinant poliment, incarnant presque un stéréotype que pouvait se faire les occidentaux sur les asiatiques. Il ferma les yeux un moment et se présenta :

« Je me nomme Seong Jeon monsieur, désolé. Je n’y pensais plus… ahh… ma mère serait tellement déçue. » Il rit doucement, pour montrer qu’il blaguait un peu, qu’il essayait de penser à autre chose qu’à ce qui pouvait s’être passer dans la maison de sa sœur. Il ne voyait pas, il ne comprenait pas, mais il y aurait un autre temps pour cela. « Je pleure ma sœur et sa fille… elles sont mortes la semaine passée… et je n’étais pas là pour soutenir ma famille… mais je pense que ça va aller maintenant, j’ai assez pleuré déjà et je continurai ce soir. »

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"C'est très triste. Mes sympathies jeunes hommes. C'est vraiment une tragédie."
Michel prit quelque secondes pour partir la voiture, ayant un peu honte de sa curiosité. Ce jeune homme devait beaucoup souffrir. Comment une chose aussi affreuse avait-elle pus se passer? Mais il ne posa pas plus de question, se genre de chose ne devait pas être aborder par un pure inconnu. Il ne devait pas trop pousser le jeune homme, il avait déjà assez souffert comme cela. Après quelque minutes, ils étaient hors du cimetière, et en route vers un endroit plus vivant.

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Jeon était silencieux. Ce qui était contre son habitude, mais il ne se sentait pas bien. La mort d’êtres importants dans sa vie le mettait toujours très mal à l’aise. Il avait perdu ses parents, et maintenant, sa sœur, c’était comme si sa famille s’écroulait, comme si quelqu’un jouait avec lui et qu’il n’était qu’un vulgaire pantin dans les mains d’un enfant.

Il regarda en coin l’autre homme, se disant qu’il avait sûrement beaucoup souffert aussi dans sa vie, et que la mort, qu’on le veuille ou non, faisait bien partie de la vie de tous et chacun. Il n’était pas le seul, et il n’aurait pas le luxe de s’apitoyer sur son sort très longtemps, car il devrait recommencer à vivre, et il devrait se fonder une famille… pourquoi était-ce toujours si compliqué?

« Oui, c’est triste, mais ça fait partie de la vie. Je veux dire, je commence à être habitué, tristement, mais ça fait mal pareil à chaque fois. Je vais m’en remettre, si ma sœur s’est ôté la vie, je me demande juste… pourquoi… pourquoi est-ce qu’elle a fait une chose pareille… et pourquoi elle a fait suivre sa fille… enfin précéder… c’est tellement cruel, et ce n’est pas comme elle. C’est ce qui m’inquiète. » Il soupira doucement sans trop savoir quoi faire. Il se sentait triste, mais ne voulait pas nécessairement se remettre à pleurer, et ne voulait pas douter du travail des policiers.

Ce que Jeon ne savait pas c'était que les policiers étaient en fait membre d'un arcane mineur et qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient et faire croire aussi ce qu'ils voulaient. Il n'y avait pas penser, mais ne comprenait pas pourquoi sa soeur aurait pu faire une chose pareille, elle qui était si aimante, sauf avec lui, mais ça... elle pouvait la comprendre un peu. Il se perdit ainsi dans ses pensées pendant de longues minutes, silencieux.

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